"Elles sont relativement abordables, largement disponibles et elles se conservent longtemps lorsqu’elles sont achetées en boîte ou séchées".
Dans le Gloucestershire Live relayé par Top Santé, Tim Spector, professeur d’épidémiologie génétique au King’s College de Londres, fait une petite apologie des légumineuses.
Quels sont les bienfaits des légumineuses ?
"Elles sont anti-inflammatoires, anti-obésité, anti-cancérigènes, neuroprotectrices et participent également à notre réponse immunitaire", indique le scientifique. "J'ai changé mes repas et je mange maintenant beaucoup plus de haricots et de lentilles. Je me retrouve souvent à les ajouter à des plats que j'ai déjà préparés. Les légumineuses sont très bonnes pour la planète et peuvent facilement réhausser vos menus", souligne-t-il.
La famille des légumineuses comprend les haricots, les lentilles, les pois chiches, les pois cassés, les fèves et le soja.
"Elles sont bonnes pour la santé notamment parce qu’elles contiennent des fibres, du fer, des protéines, des vitamines et d’autres minéraux tous essentiels au bon fonctionnement de l’organisme", indiquait l’année dernière dans nos colonnes Benjamin Allès, chercheur en épidémiologie de la nutrition à l’INRAE. "Elles apportent également très peu de matières grasses, donc ne sont pas très caloriques. Elles permettent aussi de varier les sources de protéines alimentaires, une démarche de la plus haute importance si on veut rester en bonne santé. Enfin, les légumineuses sont parfois conseillées sur avis médical aux bébés allergiques en substitution du lait de vache", ajoutait-il à l’époque.
Quels sont les inconvénients des légumineuses ?
"Attention cependant, manger des légumineuses peut aggraver les symptômes du syndrome du côlon irritable et peut provoquer chez certaines personnes un inconfort digestif, avec des ballonnements, des douleurs au ventre et des flatulences. Dans ce cas-là, mieux vaut ne pas forcer ou alors diminuer les quantités ingérées", avertissait-il.
Idéalement, les spécialistes en nutrition recommandent de manger des légumineuses deux fois par semaine. Mais en France, leur consommation a été divisée par 4 en 20 ans.
"Les protéines végétales souffrent d’un déficit d’image. Les légumes secs sont encore considérés comme difficiles à préparer et peu festifs...", analyse Sophie Nicklaus, directrice de recherche à l'INRAE. "Si l’on veut ramener les légumineuses dans les assiettes des Français, il faut aussi mettre à disposition des solutions industrielles pour faciliter leur préparation", conclut-elle.