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Ménopause précoce

Cancer du sein : être ménopausée avant cet âge double les risques

Les femmes qui connaissent une ménopause précoce ont un risque accru de développer un cancer du sein, met en garde une nouvelle étude.

Cancer du sein : être ménopausée avant cet âge double les risques LumenSt/istock




L'ESSENTIEL
  • Des chercheurs américains ont découvert que les femmes ménopausées avant 46 ans étaient près de deux fois plus susceptibles d’avoir un cancer du sein que les autres femmes du même âge.
  • Les membres de leur famille étaient également plus susceptibles d'avoir un cancer du sein, de la prostate ou du côlon.
  • Les scientifiques préconisent une surveillance et des dépistages du cancer accrus pour les femmes en ménopause précoce.

Si vous avez été ménopausée avant 46 ans, prudence. Les femmes souffrant d’insuffisance ovarienne primitive, une condition qui conduit à une ménopause précoce, étaient près de deux fois plus susceptibles d’avoir un cancer du sein, selon une étude publiée dans la revue The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism.

Ces travaux montrent aussi qu’il pourrait être bon de parler de ménopause ouvertement avec sa famille, car les proches des femmes ménopausées avant 46 ans affichent aussi un risque accru de cancer du sein, de la prostate et du côlon.

Ménopause précoce : les femmes devraient bénéficier de dépistage du cancer

Pour évaluer les risques de cancer du sein chez les femmes ménopausées tôt, les chercheurs ont réuni les dossiers médicaux de 613 patientes diagnostiquées avec une insuffisance ovarienne primitive entre 1995 et 2021 et 165 autres avec une ménopause précoce. Les données ont montré que les personnes, dont les règles se sont stoppées avant 46 ans, ont deux fois plus de risque de développer un cancer du sein que les autres femmes du même âge.

"Lorsque les femmes souffrent d'insuffisance ovarienne primitive, elles courent un risque de développer un certain nombre de maladies comme l'ostéoporose et les maladies cardiovasculaires", explique l'auteure principale de l'étude, Dr Corrine Welt, endocrinologue et chercheuse à l’université de l’Utah. "Les résultats suggèrent que certaines de ces femmes devraient également être surveillées tout au long de leur vie pour détecter leur risque de cancer", ajoute l’experte dans un communiqué.

Pour comprendre le lien entre ce trouble et les tumeurs malignes mammaires, les scientifiques ont examiné l’ADN de six femmes. Chacune d’entre elles présentait une variation inhabituelle dans l’un des gènes qui maintiennent les cellules en bonne santé. Pour la Dr Welt, cette dernière pourrait à la fois compromettre la santé des ovaires et augmenter le risque de division cellulaire incontrôlée, caractéristique du cancer.

Insuffisance ovarienne primitive : la famille a un risque accru de cancer

Remarquant que l'insuffisance ovarienne primitive est souvent héréditaire et que les mutations mises en cause étaient similaires à celles impliquées dans le cancer, l’équipe a également évalué les risques des proches de ces patientes. Elle a découvert que les parents au 2e degré (tantes, oncles, grands-parents, nièces et neveux) des femmes souffrant d'insuffisance ovarienne primitive font face à une hausse du risque de cancer du sein de 30 % et de 50 % pour celui du côlon.

Il pourrait également être interessant d'encourager les femmes à parler de leur trouble aux hommes de leur famille. En effet, l’étude montre que leur père, leurs fils, grands-pères, oncles, neveux et cousins ont un risque accru de cancer de prostate allant de 30 à 60 %.

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