- D’après une nouvelle étude, les personnes ayant des niveaux plus élevés de métaux présents dans leur sang et leur urine seraient plus susceptibles d'être diagnostiquées et de mourir d'une SLA.
- La surexposition à des métaux individuels, tels que le cuivre, le sélénium et le zinc, est associée à un risque environ trois fois plus grand de SLA et à un décès plus précoce.
- Sans surprise, les participants avec des professions plus largement exposées aux métaux, comme certains ouvriers, avaient des niveaux accrus de mélanges de métaux dans leur sang et leur urine.
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot, est une affection neurodégénérative qui atteint les neurones responsables du contrôle musculaire, entraînant une atrophie des muscles et une paralysie progressive jusqu’au décès, généralement dans les deux à cinq ans. "On sait que la SLA est influencée par des facteurs génétiques et environnementaux, notamment l’exposition aux pesticides et aux métaux."
C’est ce que vient confirmer une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry : les personnes ayant des niveaux plus élevés de métaux présents dans leur sang et leur urine seraient plus susceptibles d'être diagnostiquées et de mourir d'une SLA.
Les métaux dans le sang et l'urine sont liés à un risque trois fois plus grand de SLA
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l’Université du Michigan, aux Etats-Unis, ont examiné les niveaux de métaux dans le plasma sanguin et l’urine de plus de 450 personnes souffrant de SLA et de près de 300 personnes saines. Ils ont constaté que des niveaux élevés de métaux individuels, tels que le cuivre, le sélénium et le zinc, "étaient significativement associés à un risque plus élevé de SLA et à un décès plus précoce", peut-on lire dans un communiqué.
L’équipe de scientifiques a ensuite utilisé ces résultats pour créer des "scores de risque de SLA environnementaux". Ces derniers ont permis de montrer que les mélanges de métaux dans le plasma sanguin et l'urine sont liés à un risque environ trois fois plus grand de maladie, et ce, quelles que soient les variantes génétiques sous-jacentes des volontaires.
Certaines professions plus exposées aux métaux et au risque de SLA
Sans surprise, les participants à l’étude qui travaillaient dans des professions largement exposées aux métaux, comme certains ouvriers, avaient des niveaux accrus de mélanges de métaux dans leur sang et leur urine. "Cela fait écho à nos travaux antérieurs qui avaient révélé que les personnes atteintes de SLA sont professionnellement plus exposées aux métaux avant le diagnostic", précisent les chercheurs.
"Renforcer notre compréhension de l'importance de l'exposition aux métaux en tant que facteur de risque de la SLA est essentiel pour la prévention ciblée future de la maladie et l'amélioration des stratégies thérapeutiques", conclut Stephen Goutman, auteur principal de l’étude.