- Parmi les trois types de farine de maïs (la farine de maïs complète, la farine de maïs raffinée et un mélange de farine de maïs raffinée et de son de maïs), seul le mélange a réduit le cholestérol LDL 5 à 13,3 %.
- Cependant, aucun effet important n’a été observé sur les concentrations de cholestérol HDL ou de triglycérides.
- Les résultats n’ont également pas révélé de changements significatifs ou constants dans la diversité du microbiote intestinal.
Des recherches ont montré que la consommation de céréales complètes était associée à une réduction des maladies chroniques et offrait des avantages pour la santé cardiovasculaire et la régulation métabolique. "Le lien entre le maïs complet et le microbiote intestinal reste un domaine d’intérêt croissant, notamment en ce qui concerne leur influence sur la santé cardiométabolique", ont indiqué des chercheurs de l’Arizona State University (États-Unis). C’est pourquoi ils ont décidé de mener une étude afin de déterminer les effets de différentes farines de maïs sur les résultats cardiométaboliques et les modifications du microbiote intestinal chez des patients présentant une hypercholestérolémie.
Cholestérol : une baisse du taux de 5 à 13,3 % après avoir mangé la farine de maïs raffinée et le son de maïs
Pour mener à bien leurs travaux, publiés dans la revue Journal of Nutrition, l’équipe a recruté 36 personnes, habitant à Phoenix, et âgés de 18 à 67 ans. Elles présentaient un taux de cholestérol LDL supérieur à 110 mg/dL. Les participants, qui ne prenaient pas de médicaments hypocholestérolémiants pendant l’expérience, ont consommé 48 g/j de trois types de farine de maïs pendant quatre semaines, avec une période d’arrêt minimum de deux semaines entre les interventions pour revenir à des taux de base et évaluer plus uniformément les impacts de chaque intervention. Dans le détail, les aliments consommés étaient de produits de boulangerie à base de farine de maïs complète, de farine de maïs raffinée et d’un mélange de farine de maïs raffinée et de son de maïs. "Nous avons évalué l'impact sur les marqueurs cardiométaboliques (cholestérol LDL, cholestérol à lipoprotéines de haute densité, soit le cholestérol HDL, cholestérol total et triglycérides) et la composition du microbiote intestinal", peut-on lire dans les recherches.
Selon les résultats, 70 % des adultes ont constaté une réduction significative des concentrations de cholestérol LDL lors de la consommation du mélange. Plus précisément, la consommation de la farine de maïs raffinée et du son de maïs a réduit les taux de 5 à 13,3 %. Pour les autres farines de maïs, les participants n'ont pas constaté de diminution de leur taux de cholestérol LDL ou total, ni d'augmentation. Il n'y a pas eu d'effets significatifs sur les concentrations de cholestérol HDL ou de triglycérides.
Intestins : la hausse d’Agathobaculum serait "due à la plus grande diversité de polyphénols présents dans le maïs complet"
Autre constat : aucun changement significatif n'a été observé dans la diversité du microbiote intestinal, "ce qui concorde avec le fait que les volontaires n’ont signalé aucun inconfort digestif ni aucun changement pendant les interventions." D’après les auteurs, deux bactéries, les Lachnospiraceae et Agathobaculum non classés, différaient significativement selon la farine. Bien qu’une augmentation ait été notée pour l’Agathobaculum, une bactérie courante dans le microbiote intestinal, pendant la phase où les personnes ont consommé de la farine de maïs complète, ce changement n’a pas été remarquée durant les deux autres phases.
"L’augmentation d’Agathobaculum pourrait être due à la plus grande diversité de polyphénols présents dans le maïs complet, qui a la plus grande capacité antioxydante (par rapport au blé, à l’avoine et au riz), mais l’étude n’a pas analysé cette possibilité. Néanmoins, bien que l’influence des céréales complètes sur le microbiote varie d’une personne à l’autre, certains principes universels sont généralement connus : les fibres des céréales complètes peuvent être fermentées par les microbes en butyrate, et les fibres et le butyrate sont tous deux fréquemment associés à un intestin sain. Ces résultats corroborent cette hypothèse", a déclaré Corrie Whisner, auteur de l’étude.