- De faibles niveaux de magnésium augmentent le risque de plusieurs maladies.
- Un lien étroit entre des taux faibles de magnésium et des quantités élevées d'un acide aminé génotoxique appelé homocystéine, a été mis en lumière.
- L'étude montre que cela endommage l'ADN des humains, les rendant plus vulnérables à Alzheimer, à Parkinson, aux maladies gastro-intestinales et à divers cancers.
Cacao, graines de tournesol ou de sésame, noix du Brésil, fruits de mer, céréales complètes, épinards… Vous avez tout intérêt à intégrer ces aliments riches en magnésium dans votre alimentation. Une nouvelle étude de l’université d’Australie du Sud (UniSA) révèle que de faibles niveaux du minéral dans l'organisme augmentent le risque de dommages à l'ADN et de troubles dégénératifs chroniques (Alzheimer, Parkinson, diabète, cancers…).
Des taux faibles en magnésium accroit le risque de pathologies
Pour déterminer l’effet d’une carence en magnésium sur la santé, les chercheurs ont analysé des échantillons de sang provenant de 172 adultes d'âge moyen. Ils ont découvert un lien étroit entre de faibles niveaux de magnésium – c’est-à-dire moins de 18 mg/L - et des quantités importantes d'un acide aminé génotoxique appelé homocystéine.
"Les taux sanguins de magnésium, d'homocystéine (Hcy), de folate et de vitamine B12 ont été mesurés, montrant une corrélation inverse entre le magnésium et l'Hcy et une corrélation positive entre le magnésium, le folate et la vitamine B12. Cela indique que des niveaux suffisamment élevés de magnésium dans le sang sont essentiels pour protéger nos gènes de la toxicité causée par l’homocystéine, qui augmente lorsque le folate et la vitamine B12 sont déficients", explique le Dr Permal Deo, biologiste moléculaire au sein de l’UniSA, dans un communiqué diffusé le 12 août 2024.
L’équipe rappelle que des taux élevés d’homocystéine sont connus pour endommager les gènes, rendant les personnes plus vulnérables aux maladies d'Alzheimer et de Parkinson, aux pathologies gastro-intestinales, à divers cancers et au diabète.
Magnésium : au moins 300 mg/jour pour réduire les risques
Le professeur Michael Fenech, co-auteur de cette étude parue dans l’European Journal of Nutrition, avance une hypothèse pour expliquer le lien entre le minéral et la “santé” de l’ADN. Il avance qu'une carence chronique en magnésium perturberait la capacité du corps à produire de l'énergie au sein de cellules. Ce qui provoquerait un vieillissement accéléré des tissus et rendrait plus vulnérable à l'apparition précoce de nombreuses pathologies.
La recommandation actuelle des professionnels de santé pour le magnésium est 380 mg/jour pour les hommes adultes et 300 mg/jour pour les femmes. L’équipe australienne compte poursuivre ses travaux pour affiner les connaissances sur le minéral.
"La prochaine étape consiste à déterminer l'apport alimentaire optimal en magnésium, que ce soit par le biais d'aliments ou de suppléments, et comment cela pourrait avoir un impact sur l'apparition ou la progression du cancer et d'autres maladies chroniques", ajoute le Pr Fenech.