Ce lundi 12 août, l’Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) a signalé avoir détecté trois cas d’infection au virus du Nil Occidental, une maladie virale transmise par les moustiques essentiellement du genre Culex qui se contaminent exclusivement au contact d’oiseaux infectés. Pour rappel, le moustique Culex est le moustique commun en France métropolitaine. Il pique essentiellement en soirée et la nuit, contrairement au moustique tigre qui pique essentiellement le jour. Dans un communiqué, l’agence a précisé que, parmi les adultes touchés dans le Var, une personne était à Ollioules, une autre à Six-Fours-les-Plages et la dernière à La Seyne-sur-Mer. "À noter qu’un cas équin a été identifié dans la même période à Six-Fours-les-Plages."
Virus du Nil occidental : l’ARS Paca a renforcé le dispositif de surveillance des infections
Pour l’heure, ces trois cas autochtones font l’objet d’une enquête, menée en collaboration avec la cellule régionale de Santé publique France, afin d’identifier les lieux possibles de contamination. L’Entente interdépartementale de démoustication (EID) Méditerranée mène aussi des investigations dans ces secteurs afin d’identifier "les éventuels lieux de prolifération de moustiques Culex." En parallèle, l’ARS Paca a renforcé le dispositif de surveillance des infections au virus du Nil Occidental, qui se manifeste par un syndrome pseudo grippal (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et quelques fois accompagné d’une éruption cutanée) et peut, plus rarement, provoquer des complications neurologiques. Pour cela, elle a sensibilisé les établissements et les professionnels de santé du secteur à l’identification et au dépistage de tout cas suspect. "Enfin, des mesures de sécurisation des dons de sang et d’organes dans le Var ont temporairement été mises en œuvre par l’Etablissement français du sang (EFS) et l’Agence de biomédecine (ABM)."
Un premier cas humain d'infection par l’arbovirus détecté en Guadeloupe
En Outremer, cet arbovirus a aussi infecté une personne. "La circulation du virus du Nil Occidental a été mise en évidence en Guadeloupe par une étude sérologique chez des chevaux en 2002. Dès lors, une surveillance épidémiologique du virus comportant des volets animal, humain et entomologique, s’est mise en place. Le 28 juin dernier, le virus a été détecté chez deux chevaux en Guadeloupe." Le 7 août, l’ARS Guadeloupe a été informé qu’un homme a été piqué et contaminé par des moustiques porteurs de la maladie lors de son séjour sur l’archipel. Il est actuellement pris en charge à l’hôpital.
Virus du Nil occidental : comment limiter les risques de contamination ?
Pour se protéger de cette maladie virale, l’ARS Paca et Guadeloupe recommandent d’éliminer les eaux stagnantes, propices au développement des moustiques, à l’intérieur et autour des habitats pour éviter la prolifération des moustiques (dessous de pots, coupelles, gouttières, détritus, etc.). Afin d’éviter les piqûres, elles préconisent de porter des vêtements couvrants et amples, notamment en soirée. La prévention passe aussi par l’utilisation de répulsifs sur les zones de peau découvertes, de moustiquaires, de diffuseurs électriques dans les maisons et de serpentins insecticides en extérieur. Ces "mesures permettent également de se protéger contre le virus de la dengue, lui aussi transmis par les piqûres de moustique." En cas de symptômes évocateurs d’une infection au virus du Nil Occidental, il convient de consulter immédiatement un médecin.