Sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes se sont plaintes, ces dernières années, de la douleur que peut provoquer la pose d'un stérilet. C’est pourquoi les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont mis à jour les recommandations, destinées aux professionnels de santé, relatives à la prise en charge de la douleur liée au dispositif intra-utérin (DIU).
Stérilet : informer plus les patientes et fournir des médicaments pour réduire la douleur
Dans un communiqué, publié le 8 août, les autorités sanitaires américaines appellent, dans un premier temps, les médecins à fournir davantage d'informations aux patientes sur les risques et les avantages du stérilet ainsi que sur la gêne et la douleur liée à la pose d'un dispositif intra-utérin. "Un plan centré sur la personne pour la pose du DIU et la prise en charge de la douleur doit être établi en fonction des préférences de la patiente."
"Les modifications notables comprennent des recommandations relatives à la fourniture de médicaments pour la pose de dispositifs intra-utérins." Dans le détail, les CDC signalent que le misoprostol, un médicament entraînant un relâchement du col utérin, n'est pas recommandé pour une utilisation systématique pour la pose du stérilet. Ce dernier peut être utile dans certaines circonstances (par exemple, chez les patientes dont la pose a récemment échoué). En revanche, la lidocaïne, un anesthésique local, sous forme de spray, de crème ou de gel anesthésiant peut être utilisée, en plus de la lidocaïne par injections, pour réduire la douleur des patientes.
"Reconnaître que l'expérience de la douleur peut être influencée par de précédentes expériences"
Étant donné que les obstacles à l'utilisation des DIU comprennent les préoccupations des femmes concernant la douleur anticipée lors de la pose et les préoccupations du praticien concernant la facilité de la pose, en particulier chez les patientes nullipares, c’est-à-dire qui n’ont jamais eu d’enfants, les autorités sanitaires préconisent de prendre en compte les expériences passées. "Il est important de reconnaître que l'expérience de la douleur est individuelle et peut être influencée par de précédentes expériences, y compris des traumatismes et des problèmes de santé mentale, tels que la dépression ou l'anxiété", peut-on lire dans le communiqué.