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Longévité

Manger des graisses végétales plutôt qu’animales augmente la durée de vie

Par Geneviève Andrianaly

Les personnes ayant une alimentation dont les graisses proviennent de végétaux sont moins susceptibles de mourir.

Aamulya/iStock
Un apport plus important en graisses végétales, plus particulièrement provenant des céréales et des huiles végétales, est lié à une mortalité globale et par maladies cardiovasculaires plus faible.
Une alimentation riche en graisses d'origine animale, notamment en graisses provenant des produits laitiers et des œufs, augmente le risque de décès.
Le remplacement de 5 % de l'énergie provenant des graisses animales par 5 % de l'énergie provenant des graisses végétales, en particulier des graisses provenant des céréales ou des huiles végétales, est associé à un risque de mortalité plus faible.

Le corps a besoin de matières grasses alimentaires pour fonctionner. "Les graisses d'origine végétale sont reconnues pour leur composition plus importante en acides gras monoinsaturés et en acides gras polyinsaturés, alors que les graisses d'origine animale se caractérisent par une proportion plus élevée d'acides gras saturés", a indiqué une équipe internationale de chercheurs. Actuellement, les recommandations suggèrent de remplacer les graisses animales par celles végétales. Mais dans quelle mesure cela aiderait-il les personnes à long terme ? Pour le savoir, les scientifiques ont mené une étude publiée dans la revue JAMA Internal Medicine.

Céréales, huiles : consommer plus de graisses végétales réduit la mortalité

Dans le cadre des travaux, ils ont examiné les associations entre la consommation de graisses végétales et animales et la mortalité globale et la mortalité due aux maladies cardiovasculaires. Pour cela, ils ont passé en revue les données alimentaires et sanitaires recueillies de 1995 à 2019 dans le cadre d’une vaste cohorte. L'analyse a porté sur 407.531 adultes âgés en moyenne de 61 ans lors de l’inscription. Au cours du suivi de 24 ans, les participants ont été répartis en groupe, des 20 % supérieurs qui consommaient le plus de graisses alimentaires d'origine végétale chaque jour aux 20 % inférieurs qui en consommaient le moins et mangeaient plus de graisses animales.

Selon les résultats, plus de 185.111 personnes sont décédées, dont 58.526 d'une maladie cardiovasculaire. Les auteurs ont constaté qu’une consommation plus importante de graisses végétales était associée à un risque plus faible de mortalité globale et par pathologies cardiaques. Dans le détail, les adultes mangeant le plus de graisses provenant de céréales et d'huiles végétales avaient 12 % de risques en moins de décéder, toutes causes confondues, et 15 % moins susceptibles de mourir d'une maladie cardiovasculaire.

Manger beaucoup de viandes, d’œufs et de produits laitiers est lié à un risque de décès élevé

En revanche, une consommation plus élevée de graisses animales totales était liée à un risque accru de mortalité pour la mortalité globale et la mortalité due aux pathologies cardiaques. Par rapport aux participants qui consommaient le moins de graisses animales par jour, celles qui en consommaient le plus étaient 16 % plus susceptibles de mourir, toutes causes confondues, et 14 % plus de risques de décéder d'une maladie cardiaque. D’après les chercheurs, cette tendance ne concerne pas uniquement les graisses provenant de la viande. Les taux de mortalité étaient également plus élevés chez les personnes qui consommaient quotidiennement beaucoup de graisses provenant de produits laitiers ou d'œufs.

"Que se passe-t-il donc si une personne décide de passer de la viande, des produits laitiers et des œufs aux légumes, aux céréales et aux laits végétaux ?" En faisant des calculs, l’équipe s’est aperçu que le fait de remplacer 5 % de l'énergie provenant des graisses animales par 5 % de l'énergie provenant des graisses végétales, en particulier des graisses provenant des céréales ou des huiles végétales réduit de 4 % à 24 % de la mortalité globale et de 5 % à 30 % de la mortalité cardiovasculaire.