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Arythmie

Fibrillation atriale : les battements cardiaques irréguliers «cachés» augmentent le risque de décès

Une personne dont le cœur accélère et bat de manière irrégulière présente un risque accru de mourir, même lorsque ce trouble passe inaperçu dans le cadre d'une surveillance cardiaque traditionnelle.

Fibrillation atriale : les battements cardiaques irréguliers \ TG23/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les personnes présentant des rythmes cardiaques anormaux étaient 13 fois plus susceptibles de mourir.
  • Le risque de décès était élevé même si les épisodes de fibrillation atriale ne pouvaient être détectés que par un dispositif implanté et qu'ils ne duraient que quelques heures.
  • Parmi les patients ayant des battements cardiaques irréguliers, la fibrillation auriculaire persistante était associée à un risque de décès accru de 39 %.

C’est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. La fibrillation atriale, ou auriculaire FA, est définie par une activité électrique anarchique et rapide du muscle des oreillettes (cavités supérieures du cœur), qui se traduit par la contraction désordonnée et inefficace de ces oreillettes, suivie par la contraction irrégulière et rapide des ventricules (tachyarythmie), selon l’Assurance maladie. "Bien que cette pathologie puisse avoir des conséquences mortelles, la plupart des gens ne savent même pas qu'ils en sont atteints", a signalé Rod Passman, professeur d'électrophysiologie à l’université Northwestern (États-Unis).

Fibrillation atriale : 13 % des patients équipés d'un appareil cardiaque sont morts

Récemment, le chercheur et son équipe se sont intéressés à la fibrillation auriculaire subclinique. "Les patients porteurs d'un stimulateur cardiaque ou d'un défibrillateur implantable peuvent avoir des épisodes de fibrillation auriculaire détectés par leur appareil sans qu'ils en aient conscience. La question que nous voulions poser est la suivante : la fibrillation auriculaire subclinique a-t-elle le même impact sur la mortalité que la fibrillation auriculaire clinique ?" Pour répondre à cette question, ils ont mené une étude au cours de laquelle ils ont analysé les données de 21.391 personnes équipées d'un stimulateur cardiaque ou d'un défibrillateur.

Parmi eux, 7.798 adultes ont présenté au moins un épisode trouble du rythme cardiaque détecté par le dispositif. "Ces épisodes pouvaient durer de quelques minutes à quelques heures, voire quelques jours. Lorsque nous avons suivi ces patients pendant environ deux ans, environ 13 % d'entre eux sont décédés. Ceux qui souffraient de fibrillation auriculaire présentaient un risque de mortalité significativement plus élevé que les patients qui n'en souffraient pas, et plus la fibrillation auriculaire était importante, si elle durait plusieurs jours, plus le risque de décès était élevé par rapport aux patients qui n'avaient eu que de brefs épisodes de fibrillation auriculaire", a déclaré Rod Passman. Selon lui, le risque de mortalité était plus élevé même si les épisodes de fibrillation atriale ne pouvaient être détectés que par un dispositif implanté.

En cas de fibrillation atriale persistante, le risque de décès était de 39 %

Les résultats, publiés dans la revue Circulation, les participants ayant des battements cardiaques irréguliers présentaient un risque de mortalité accru de 29 % par rapport à ceux qui n'en souffraient pas. Les personnes souffrant de fibrillation auriculaire persistante, c'est-à-dire dont les battements cardiaques irréguliers ne sont pas revenus à la normale d'eux-mêmes au bout d'une semaine, présentaient un risque de décès accru de 39 %.

D’après les auteurs, d'autres travaux sont nécessaires pour évaluer l'impact de la fibrillation atriale subclinique. "Certaines des questions que nous devons nous poser sont les suivantes : Quel est l'impact de ces épisodes silencieux de fibrillation auriculaire que nous n'avons peut-être jamais détectés avec le type d'examens médicaux que nous effectuons ? Quel est l'impact sur le risque d'accident vasculaire cérébral, le risque d'insuffisance cardiaque et le risque de décès ? Pouvons-nous intervenir à un stade précoce et empêcher ces événements en aval de se produire ?"

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