- Les personnes au régime qui avaient consommé, dans les 1.500 calories maximales quotidiennes autorisées, les plus grandes quantités de protéines (au moins 80 grammes par jour) et de fibres (au moins 20 g) étaient celles qui avaient perdu le plus de poids.
- Dans le détail, les tenants d’un tel régime (41 % des participants) ont perdu 12,9 % de leur poids corporel de départ, contre à peine plus de 2 % pour les autres. Dans l'ensemble, les participants ont réduit leur masse graisseuse de 42,6 kilogrammes en moyenne au début du programme à 35,7 kg après 15 mois.
- "Cette recherche suggère fortement qu'augmenter l'apport en protéines et en fibres, tout en réduisant les calories, est nécessaire pour optimiser l'efficacité des régimes de perte de poids", résume un communiqué.
Beaucoup de protéines et de fibres, pas plus de 1.500 calories par jour, mais flexible et personnalisé : tels seraient les piliers du régime idéal pour perdre du poids sur le long terme, confirme une étude récemment publiée dans la revue Obesity Science and Practice.
Pour arriver à ce constat, les chercheurs en nutrition de l’Université de l'Illinois, aux Etats-Unis, ont lancé un "programme d’éducation diététique autogéré", baptisé iDip, destiné aux personnes souhaitant perdre du poids. L’objectif était d’accroître leurs connaissances sur les nutriments clés de l’alimentation, afin qu’elles créent elles-mêmes "un plan de perte de poids personnalisé, sûr et efficace" en fonction de leurs habitudes alimentaires.
Protéines et fibres pour réduire la masse graisseuse
Au total, 22 personnes âgées de 30 à 64 ans, ayant déclaré ont suivi ce programme personnalisable pendant une période de 25 mois. Toutes avaient déjà fait au moins deux tentatives pour perdre du poids par le passé. Après plus de deux années d’observations, les chercheurs ont constaté que les personnes qui avaient consommé, dans les 1.500 calories maximales quotidiennes autorisées, les plus grandes quantités de protéines (au moins 80 grammes par jour) et de fibres (au moins 20 g) étaient celles qui avaient perdu le plus de poids.
Dans le détail, les tenants d’un tel régime (41 % des participants) ont perdu 12,9 % de leur poids corporel de départ, contre à peine plus de 2 % pour les autres. Dans l'ensemble, les participants ont réduit leur masse graisseuse de 42,6 kilogrammes en moyenne au début du programme à 35,7 kg après 15 mois. "Cette recherche suggère fortement qu'augmenter l'apport en protéines et en fibres, tout en réduisant les calories, est nécessaire pour optimiser l'efficacité des régimes de perte de poids", résume un communiqué.
Le changement alimentaire durable varie d'une personne à l'autre
Parmi les 22 participants, 54 % avaient un taux de cholestérol élevé, 50 % avaient des troubles musculo-squelettiques et 36 % souffraient d’hypertension et/ou d’apnée du sommeil – entre autres diagnostics de diabète, de cancer et de dépression. L'équipe a toutefois constaté que la perte de poids ne différait pas de manière significative chez les participants présentant d'autres comorbidités (à l’exception de ceux souffrant de dépression, qui ont perdu moins de poids que les autres), ni entre les participants plus jeunes et plus âgés ou entre les hommes et les femmes.
Les résultats montrent par ailleurs que "la flexibilité et la personnalisation sont essentielles pour créer des programmes qui optimisent le succès des personnes qui suivent un régime pour perdre du poids et le maintenir", soulignent les scientifiques, qui rappellent que "le changement alimentaire durable [...] varie d'une personne à l'autre". Or, l'approche iDip permet justement d'expérimenter divers programmes alimentaires, et les connaissances et les compétences que les personnes développent au cours du régime "servent de base à un maintien durable du poids".