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Variole du singe : le Mpox "n’est pas le nouveau Covid-19"

Par Geneviève Andrianaly

D’après l’OMS, l’épidémie de Mpox n’est pas comparable à celle du coronavirus en raison des nombreuses connaissances à disposition sur le virus et sur la manière de contrôler sa propagation, notamment la vaccination qu’elle recommande d’intensifier.

airdone/iStock
L'épidémie de Mpox "n'est pas le nouveau Covid-19", a rassuré Hans Kluge, directeur Europe de l’Organisation mondiale de la Santé.
L’autorité sanitaire a recommandé de lancer la vaccination pour des personnes ciblées à risque d’infection élevé dans les pays touchés "notamment, mais pas exclusivement, la République démocratique du Congo, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda."
En France, l’Institut Pasteur a déclenché son protocole qui lui permet de tester les patients présentant des symptômes évocateurs de Mpox et a déclaré être prêt à "vacciner dans ses murs."

Le 14 août, l’Organisation mondiale de la Santé a décrété son niveau d’alerte le plus élevé à cause d’une résurgence des cas de variole du singe dans le monde, notamment dans les pays africains. Cependant, Hans Kluge, directeur Europe de l’autorité sanitaire, a tenu à rassurer, ce 20 août, sur l'épidémie de Mpox (pour Monkeypox) qui "n'est pas le nouveau Covid-19." Il a assuré que le risque pour la population générale était faible et qu’ainsi, les citoyens européens ne devront pas se confiner comme ce fut le cas durant la pandémie en 2020.

"On en sait déjà beaucoup sur le Mpox" dont la propagation "peut être maîtrisée"

"Bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires sur la souche Clade 1b, la propagation du virus peut être maîtrisée, car on en sait déjà beaucoup sur le Mpox. (…) Nous savons comment contrôler le Mpox et, dans la région européenne, nous connaissons les mesures nécessaires pour éliminer complètement sa transmission", a poursuivi le directeur Europe de l’OMS. Dans le détail, il a expliqué qu’une surveillance rigoureuse, une enquête sur les contacts des cas, les changements de comportement dans les communautés touchées et la vaccination ont tous contribué à contrôler l'épidémie. "Nous ne recommandons pas la vaccination de masse. Nous recommandons d'utiliser les vaccins dans les contextes d'épidémie pour les groupes les plus à risque", a précisé Tarik Jasarevic, porte-parole de l’organisation.

En effet, l’autorité sanitaire a récemment recommandé de lancer la vaccination pour des personnes ciblées à risque d’infection élevé (par exemple, les contacts des cas, y compris les contacts sexuels, les enfants, les professionnels de la santé et le personnel soignant) dans les pays qui connaissent une flambée des cas de variole du singe. Ces derniers sont "notamment, mais pas exclusivement, la République démocratique du Congo, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda." Pour rappel, deux vaccins contre le Mpox ont été utilisés ces dernières années : le MVA-BN, produit par le fabricant de médicaments danois Bavarian Nordic, et le LC16 japonais. Il existe également l'ACAM2000, un vaccin antivariolique de deuxième génération approuvé aux États-Unis.

Mpox : l’Institut Pasteur est prêt "à tester et vacciner"

En France, après que le gouvernement français ait placé le système de santé français en état de vigilance maximale le 16 août, l’Institut Pasteur a annoncé être prêt "à tester et vacciner. Depuis ce week-end, après activation par la Direction Générale de la Santé (DGS), la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) de l’Institut Pasteur analyse, sur demande des autorités sanitaires, les prélèvements suspects réalisés dans les établissements hospitaliers parisiens ou au Centre Médical de l’Institut Pasteur (CMIP) pour établir un diagnostic de Mpox."

Le Centre Médical de l’Institut Pasteur a aussi déclenché son protocole interne lui permettant de tester les patients présentant des symptômes évocateurs de Mpox qui se présenteraient en consultation dans des conditions optimales de sécurité. Il se tient également à la disposition des autorités sanitaires pour "vacciner dans ses murs toutes les personnes issues des populations ciblées par les recommandations sanitaires en cours de réévaluation", peut-on lire dans un communiqué.