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Mobilité

La souplesse serait-elle la clé de la longévité ?

Par Stanislas Deve

Les exercices de souplesse et de mobilité peuvent augmenter significativement l’espérance de vie des personnes d’âge moyen, selon une équipe de chercheurs.

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Yoga, Pilates, qi-gong, tai-chi... Les exercices de souplesse et de mobilité peuvent nous faire gagner quelques années de vie, même lorsqu’on s’y met à partir de la quarantaine, selon une étude.
Les chercheurs ont évalué le "score de flexibilité corporelle" de quelques 3.000 volontaires âgés d’au moins 46 ans, et l’ont comparé à leurs résultats de santé et à leur risque de mortalité.
Il est apparu que les hommes et les femmes ayant un faible score de flexibilité avaient un risque de mourir 1,87 et 4,78 fois plus élevé, respectivement, que ceux ayant un score élevé.

Yoga, Pilates, qi-gong, tai-chi... Les exercices de souplesse et de mobilité sont souvent intégrés à la routine sportive des athlètes, mais ils peuvent également être la clé de la longévité pour le commun des mortels. D’après une nouvelle étude parue dans le Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports, gagner en souplesse peut en effet nous faire gagner quelques années de vie, même lorsqu’on s’y met à partir de la quarantaine.

Un score de flexibilité corporelle pour évaluer la souplesse

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques de différents centres de recherche internationaux ont rassemblé les données de plus de 3.000 personnes âgées entre 46 et 65 ans, en majorité des hommes (66 %). Ils ont pu obtenir un "score de flexibilité corporelle", appelé Flexindex, en analysant l’amplitude passive de vingt mouvements différents (chacun obtenant une note de 0 à 4) impliquant sept articulations distinctes, ce qui a donné des scores compris entre 0 et 80.

Les participants ont été suivis en moyenne pendant 12,9 ans. Parmi eux, 302 personnes (9,6 %), dont 224 hommes et 78 femmes, sont décédées au cours de la période d’étude. Or le score Flexindex a montré une relation inverse avec le risque de mortalité : il était près de 10 % plus élevé pour les survivants que pour les non-survivants. A noter que Flexindex était 35 % plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

Plus de souplesse, moins de risque de mortalité

Après avoir pris en compte l'âge, l'indice de masse corporelle et les antécédents de santé, il est apparu que les hommes et les femmes ayant un faible Flexindex avaient un risque de mourir 1,87 et 4,78 fois plus élevé, respectivement, que ceux ayant un score de flexibilité élevé. "Avoir une bonne capacité d’endurance et de la force, tout comme avoir un bon équilibre ont déjà été associés à une faible mortalité. Nous avons pu montrer que la réduction de la flexibilité corporelle est également liée à un taux de survie plus faible chez les hommes et les femmes d'âge moyen", souligne Claudio Gil S. Araújo, du centre Clinimex au Brésil, dans un communiqué.

L’auteur principal de l’étude ajoute que, "comme la souplesse a tendance à diminuer avec le vieillissement", il peut être bénéfique d'accorder plus d'attention aux exercices de mobilité en vieillissant, mais également de faire évaluer régulièrement la santé de ses articulations auprès de son médecin traitant.