- Des chercheurs espagnols ont découvert des protéobactéries (des Firmicutes, des Actinobactéries et des Bacteroidetes) similaires à la composition bactérienne de la peau humaine dans des micro-ondes.
- La composition bactérienne des micro-ondes dans les maisons était semblable à celle des surfaces de cuisine.
- En revanche, les fours à cuisson de laboratoire présentaient une plus grande abondance de taxons connus pour leur capacité à résister aux radiations, aux températures élevées et à la dessiccation.
Assiette de pâtes, bol de lait, plat surgelé… Pour réchauffer ces différents aliments, on utilise un micro-ondes. Cet appareil électroménager est devenu un élément essentiel de la cuisine moderne. Cependant, son « potentiel en tant que réservoir pour la colonisation bactérienne et la composition microbienne à l'intérieur de ces fours à cuisson très rapide restent largement inexplorés », d’après des chercheurs de l’University of Valencia-CSIC (Espagne). C’est pourquoi ces derniers ont décidé de réaliser une étude au cours de laquelle ils ont analysé les communautés bactériennes dans 10 micro-ondes domestiques, 10 fours à cuisson utilisés dans les grands espaces partagés et 10 appareils de laboratoire.
Des protéobactéries, retrouvées sur la peau humaine, sont détectées dans les micro-ondes
Pour mener à bien les travaux, publiés dans la revue Frontiers in Microbiology, l’équipe a prélevé des échantillons de l’intérieur des micro-ondes en frottant un écouvillon de stérile humidifié avec une solution saline. "Les échantillons ont été immédiatement utilisés pour l'isolement des souches et stockés à −20 °C jusqu'à l'extraction de l'ADN génomique." Ensuite, ils ont isolé les différents micro-organismes détectés. D’après les résultats, la population bactérienne des fours à cuisson était dominée par des protéobactéries, des Firmicutes, des Actinobactéries et des Bacteroidetes, similaires à la composition bactérienne de la peau humaine.
Des agents pathogènes similaires à ceux présents sur les surfaces de cuisine et dans les panneaux solaires
Après avoir comparé la diversité des micro-ondes avec d’autres environnements, les auteurs ont noté que la composition bactérienne des micro-ondes domestiques, enrichis en genres associés aux aliment er reflétant une utilisation culinaire primaire, était similaire à celle des surfaces de cuisine, tandis que les fours à cuisson de laboratoire présentaient une plus grande abondance de taxons connus pour leur capacité à résister aux radiations, aux températures élevées et à la dessiccation (à savoir la suppression naturelle ou artificielle de l'humidité). "Il est intéressant de noter que de nombreux agents pathogènes significativement plus présents dans les micro-ondes de laboratoire (tels que Deinococcus, Hymenobacter, Sphingomonas, Ralstonia ou Micrococcus) sont généralement identifiés dans les panneaux solaires", peut-on lire dans les recherches.
Dans les conclusions, l’équipe a signalé qu’en raison de la présence des bactéries résistantes aux radiations dans les micro-ondes, il est important de nettoyer régulièrement l’intérieur de ces appareils pour atténuer les risques potentiels pour la santé.