- Des chercheurs ont constaté que les régimes végétariens étaient associés à un risque 12 % plus faible de mortalité toutes causes confondues, en particulier chez les sujets d'âge moyen, par rapport aux non-végétariens.
- Chez les végétariens très âgés, le risque était toutefois légèrement plus élevé pour certaines affections neurologiques telles que les accidents vasculaires cérébraux, la démence et la maladie de Parkinson.
- Le régime pesco-végétarien est le seul qui a continué d'offrir "un avantage petit mais notable" par rapport aux autres régimes, même chez les seniors : ils avaient 18 % de risque de décès en moins.
La plupart des régimes végétariens semblent prévenir le risque de mortalité au long terme, mais pour les personnes âgées, c’est en y ajoutant une portion de poisson qu’ils offriraient la plus grande protection, d’après une nouvelle étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition.
Les végétariens mieux protégés contre le risque de décès prématuré
Pour parvenir à ce constat, les chercheurs de l'Université Loma Linda Health, aux Etats-Unis, ont analysé les données d’une cohorte de près de 100.000 personnes vivant Outre-Atlantique, suivies entre 2002 et 2015. Les informations concernant leur régime alimentaire ont été collectées via des questionnaires, puis réparties en cinq groupes distincts : non-végétarien, semi-végétarien, pesco-végétarien, lacto-ovo-végétarien (ni viande ni poisson mais des produits laitiers et des œufs) et végétalien.
Les scientifiques ont d’abord constaté que les régimes végétariens étaient associés à un risque 12 % plus faible de mortalité toutes causes confondues, en particulier chez les hommes et chez les sujets d'âge moyen, par rapport aux non-végétariens. Les participants qui suivaient une alimentation lacto-ovo-végétarien avaient de leur côté un risque de décès réduit de 15 %, contre moins de 3 % chez les végétaliens. "Dans l’ensemble [...] les végétariens sont mieux protégés contre la mort prématurée que les non-végétariens", peut-on lire dans un communiqué.
Le régime pesco-végétarien réduit le risque de 18 % chez les personnes âgées
Chez les végétariens très âgés, le risque était toutefois légèrement plus élevé pour certaines affections neurologiques telles que les accidents vasculaires cérébraux, la démence et la maladie de Parkinson. "Le régime végétarien strict semble offrir une protection contre le risque de décès pendant les années d'âge moyen, mais une fois que les gens dépassent les 80 ans, cet avantage global semble disparaître", note le professeur Gary Fraser, qui a dirigé les travaux.
Or, le régime pesco-végétarien est le seul qui a continué d'offrir "un avantage petit mais notable" par rapport aux autres régimes végétariens et non-végétariens, même chez les seniors. En effet, les participants à l'étude ayant un régime composé de fruits, légumes et poissons avaient 18 % de risque de décès en moins.