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Les commotions cérébrales augmentent le risque de démence en vieillissant

Les commotions cérébrales subies dans la jeunesse peuvent favoriser, avec l'âge, l’apparition de troubles de démence, selon des chercheurs.

Les commotions cérébrales augmentent le risque de démence en vieillissant Liudmila Chernetska / istock




L'ESSENTIEL
  • Les commotions cérébrales qui surviennent généralement tôt dans la vie peuvent avoir de lourdes répercussions sur le risque de démence plus tard.
  • Micro-hémorrages cérébrales, tabagisme, troubles de sommeil, dépression : les victimes de commotions cérébrales risquent davantage ce type de problèmes de santé favorisant la démence.
  • Les patients qui avaient subi une commotion cérébrale lorsqu'ils étaient plus jeunes ont un risque de troubles de mémoire plus élevé que ceux atteints de maladie cardiovasculaire, d'hypertension artérielle ou de diabète – également des facteurs de risque de développer une démence.

Les commotions cérébrales, courantes chez les sportifs, sont des traumatismes cérébraux légers, secondaires à un impact à la tête, qui entraînent une perturbation soudaine du fonctionnement du cerveau, et souvent transitoire. Elles peuvent toutefois suivre les blessés tout au long de leur existence : une équipe de neuroscientifiques et de psychiatres, dirigée par un groupe de l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), a mis en évidence que ces lésions cérébrales qui surviennent généralement tôt dans la vie peuvent avoir de lourdes répercussions sur la santé plus tard. Leurs conclusions ont été publiées dans la revue JAMA Network Open.

Quel lien entre commotions cérébrales et démence future ?

Alors que des travaux antérieurs ont déjà suggéré que certaines formes de démence pourraient être liées à certains types de lésions cérébrales, les chercheurs ont voulu en avoir le cœur net. Pour ce faire, ils ont examiné et comparé les analyses d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de 617 personnes âgées de 40 à 59 ans qui s'étaient portées volontaires pour participer à l’étude britannique "Prevent Dementia" et qui avaient subi au moins trois examens IRM. Ils ont également pris en compte leurs antécédents médicaux, notamment pour savoir si les participants avaient eu des lésions cérébrales au cours de leur vie.

D’après l'équipe de scientifiques, 36,1 % des volontaires ont déclaré avoir subi "au moins une lésion cérébrale suffisamment grave pour les avoir rendus inconscients pendant une courte période", peut-on lire dans un communiqué. Or, en observant leurs IRM, les chercheurs ont constaté que, chez eux, les cas de micro-hémorrages cérébrales étaient plus élevés que la normale. De même, les participants étaient plus susceptibles de fumer des cigarettes, d'avoir davantage de problèmes de sommeil et de démarche, ou encore de souffrir de dépression – autant de troubles qui favorisent l’apparition de démence, selon diverses études. Enfin, plus une personne avait eu de commotions cérébrales, plus ces problèmes de santé devenaient apparents.

Des problèmes de mémoire chez les victimes de commotion cérébrale

Par ailleurs, les patients qui avaient subi une commotion cérébrale lorsqu'ils étaient plus jeunes avaient un risque de problèmes de mémoire plus élevé que ceux atteints de maladie cardiovasculaire, d'hypertension artérielle ou de diabète – également des facteurs de risque de développer une démence.

Des années après le choc, les blessures à la tête peuvent donc avoir des "conséquences inconnues" sur la santé en vieillissant. D’autres études plus approfondies sont toutefois nécessaires, selon les scientifiques, pour déterminer "les impacts à long terme des lésions cérébrales traumatiques, en particulier en ce qui concerne les problèmes de rétention de la mémoire et les liens possibles avec le développement de la démence".

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