- La société contemporaine valorise toutes les représentations du succès.
- Pour éviter toute culpabilisation née du regard sur nos actions il faut considérer les échecs autant que les succès.
- L'important est de savoir considérer l'erreur comme une opportunité d'apprentissage.
Nous sommes constamment exposés à des récits inspirants de réussites spectaculaires, que ce soit dans les médias, les réseaux sociaux, ou même dans notre entourage. Cependant, cette focalisation sur les réussites peut entraîner une perception faussée de la réalité, notamment en raison de certains biais cognitifs.
Qu'appelle-t-on le "biais de survie" ?
Les biais sont des "filtres" par lesquels notre cerveau perçoit son environnement. Parmi les nombreux biais possibles, le biais de survie nous pousse à nous concentrer uniquement sur les exemples de succès visibles, en oubliant ou en négligeant les échecs.
Par exemple, nous entendons souvent parler des entrepreneurs qui ont transformé leurs startups en entreprises prospères. Cependant, les innombrables autres startups qui n'ont pas survécu restent largement invisibles, ce qui renforce l'idée que réussir est plus facile ou plus fréquent qu'il ne l'est en réalité.
Le poids des biais cognitifs dans la prise de décision
Si les biais cognitifs sont des filtres mentaux qui nous aident à traiter les informations plus rapidement, ils peuvent aussi nuire à une prise de décision objective et précise. Pour contrer le biais de survie, il est important de se rappeler que chaque réussite est le résultat d'un contexte spécifique et souvent de nombreuses tentatives ratées.
Pour améliorer la prise de décision, les spécialistes proposent de développer une pensée critique et de s'exposer à une diversité d'opinions et d'expériences. En diversifiant nos sources d'information et en remettant en question nos perceptions, nous pouvons obtenir une vision plus équilibrée et réaliste de la réalité.
Vers une vision plus équilibrée du succès
Pour corriger les effets du biais de survie, il est important d'adopter une approche plus nuancée du succès. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les histoires de réussite, nous devons également considérer les défis et les échecs qui les accompagnent.
De plus, en encourageant le soutien plutôt que la critique, nous pouvons aider à réduire la pression souvent associée à la poursuite du succès. Il est essentiel de valoriser les efforts, les apprentissages tirés des échecs, et de percevoir l'erreur comme une opportunité d'apprentissage plutôt que comme un signe d'incompétence.
- En savoir plus : « Système 1 / Système 2: Les deux vitesses de la pensée » de Daniel Kahneman