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QUESTION D'ACTU

Grasse matinée

Rattraper son sommeil le week-end réduirait le risque cardiaque

Bien que la grasse matinée ne soit pas conseillée, les personnes qui "rattrapent" leur sommeil de la semaine en dormant le week-end sont moins susceptibles de développer une maladie cardiovasculaire, selon une étude.

Rattraper son sommeil le week-end réduirait le risque cardiaque ilona titova / istock




L'ESSENTIEL
  • Les chercheurs ont évalué le lien entre le sommeil compensatoire et certaines maladies cardiaques comme les cardiopathies ischémiques, l'insuffisance cardiaque, la fibrillation auriculaire ou encore l'accident vasculaire cérébral.
  • Parmi les 90.000 participants à l’étude, ceux qui "rattrapaient" le plus leur nuits le week-end étaient 19 % moins susceptibles de développer une maladie cardiaque que ceux qui les "rattrapaient" le moins.
  • Dans le sous-groupe de patients signalant des privations de sommeil quotidiennes, ceux qui avaient le sommeil le plus compensatoire avaient un risque 20 % inférieur de développer une maladie cardiaque par rapport à ceux qui l’avaient le moins.

Pris entre les exigences professionnelles, les horaires scolaires ou encore les écrans, nous sommes nombreux à être tentés de compenser les courtes nuits de la semaine par des grasses matinées le week-end. Si l’on sait qu’un tel changement de rythme peut s’avérer néfaste pour la santé, toutes les recherches, rares sur ce sujet, ne vont pas dans ce sens.

D’après une nouvelle étude présentée lors du congrès annuel de la Société européenne de cardiologie (ESC), qui se tient à partir du 30 août à Londres, le fait de "rattraper" ses heures de sommeil pourrait en réalité diminuer le risque cardiaque d’un cinquième.

Près d’un quart des personnes privés de sommeil

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs du State Key Laboratory of Infectious Disease, en Chine, ont examiné les profils de plus de 90.000 participants à la UK Biobank, afin d’évaluer le lien entre le sommeil compensatoire et certaines maladies cardiaques comme les cardiopathies ischémiques, l'insuffisance cardiaque, la fibrillation auriculaire ou encore l'accident vasculaire cérébral. Leurs rythmes de sommeil ont été enregistrés à l’aide d’un capteur qu’ils portaient au poignet durant la nuit. Au total, seuls 21,8 % d’entre eux disaient souffrir d’une privation de sommeil, définie comme moins de 7 heures par nuit.

Les volontaires ont ainsi été divisés en quatre groupes équivalents : ceux qui dormaient moins le week-end venu (0,26 à 16,05 heures de sommeil en moins : premier quartile), ceux qui dormaient entre 0,26 heure de moins et 0,45 heure de plus (deuxième quartile), ceux qui dormaient un peu plus qu’en semaine (0,45 à 1,28 heure de sommeil en plus : troisième quartile) et enfin, les participants qui avaient le sommeil le plus compensatoire et dormaient entre 1,28 et 16,6 heures de plus le week-end (dernier quartile).

Le sommeil compensatoire réduit le risque de maladie cardiaque

Après une période de suivi médiane de 14 ans, les chercheurs ont constaté que les membres du groupe qui "rattrapait" le plus ses nuits (quartile 4) étaient 19 % moins susceptibles de développer une maladie cardiaque que ceux qui les "rattrapaient" le moins (quartile 1). "Un sommeil compensatoire suffisant est lié à un risque plus faible de pathologie cardiaque", résument les chercheurs dans un communiqué

"L'association est encore plus prononcée chez les personnes qui souffrent régulièrement d'un sommeil insuffisant durant la semaine". En effet, dans le sous-groupe de patients signalant des privations de sommeil quotidiennes, ceux qui avaient le sommeil le plus compensatoire en week-end avaient un risque 20 % inférieur de développer une maladie cardiaque par rapport à ceux qui l’avaient le moins. Si les femmes sont généralement plus touchées par des troubles du sommeil que les hommes, "l'analyse n'a toutefois montré aucune différence" entre les deux sexes.

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