- Le laurate de prunine (Pru-C12) est un composé présent dans les agrumes et la noix de coco.
- En cas de maladie des gencives, il inhibe "la croissance bactérienne in vitro à plus de 10 μM."
- Chez les souris infectées par la bactérie parodontopathogène Porphyromonas gingivalis, le Pru-C12 empêche ou ralentit la résorption de l'os alvéolaire.
Saignements des gencives, mauvaise haleine, déchaussement des dents, abcès… Ces signes peuvent indiquer la maladie des gencives. Pour rappel, il s’agit d’une infection bactérienne responsable d'une inflammation des tissus de soutien de la dent. Elle se traduit par une gingivite puis une parodontite. Pour prévenir et contrôler ces pathologies, il est essentiel d’avoir une bonne hygiène dentaire. Cependant, "la plupart des produits en vente libre sont des désinfectants qui peuvent être très irritants. Ils ne conviennent donc pas aux jeunes enfants et aux personnes âgées, qui sont sensibles à la parodontite", ont signalé des chercheurs de l’université d’Osaka (Japon).
Le laurate de prunine provient des agrumes et de la noix de coco
C’est pourquoi ils ont décidé de mener une étude pour trouver un antibactérien facile à utiliser et efficace pour prévenir la parodontite à tout âge. Pour mener à bien les recherches, publiées dans la revue Foods, les scientifiques ont analysé l'effet antibactérien de sept composés différents, notamment le laurate de prunine (Pru-C12) et ses analogues, sur la bactérie parodontopathogène Porphyromonas gingivalis. Le laurate de prunine, qui est sans goût et hypoallergénique, peut être dérivé des agrumes et de la noix de coco.
Gingivite, parodontite : le Pru-C12 possède l'effet antimicrobien le plus élevé
Les résultats ont montré que plusieurs composés inhibaient la croissance bactérienne. Néanmoins, le laurate de prunine, retrouvé dans les deux fruits, avait l'effet antimicrobien le plus élevé. "Le Pru-C12 et ses analogues ont inhibé la croissance bactérienne in vitro à plus de 10 μM et la formation de biofilm à 50 µM. En outre, le Pru-C12 a inhibé la résorption de l'os alvéolaire, qui entoure et maintient la dent sur l'arcade maxillaire, dans un modèle expérimental de parodontite chez des souris infectées au Porphyromonas gingivalis", a précisé l’équipe.
D’après le professeur Shigeki Kamitani, auteur des travaux, si la sécurité du laurate de prunine chez les êtres humains est confirmée à l'avenir, il pourrait s'agir d'une solution antimicrobienne peu coûteuse pour prévenir et contrôler les maladies parodontales.