- L'actrice Émilie Dequenne a été diagnostiquée avec un cancer rare, appelé corticosurrénalome, à l'été 2023.
- Après avoir annoncé être en rémission en avril dernier, elle vient d'indiquer devoir prendre du recul pour des raisons de santé.
- Le corticossurénalome se développe au niveau de la glande surrénale. On estime qu’il y a 1 à 2 nouveaux cas par million d’habitants chaque année.
En avril dernier, Émilie Dequenne avait indiqué être en rémission complète d’un cancer rare appelé corticosurrénalome. Mais les nouvelles de l’actrice belge de 42 ans sont aujourd’hui plus inquiétantes.
Dans un message publié sur son compte Instagram ce 27 août, l’actrice révélée dans Rosetta en 1999, confie qu’elle doit à nouveau réduire ses activités pour des raisons de santé. "Bonjour à toutes et à tous ! Malheureusement, je suis obligée de me concentrer à nouveau sur ma santé. Pour cette raison, je ne pourrai honorer certaines de mes obligations à venir… Je vous tiens évidemment au courant, et j’espère à très vite ! Merci encore mille fois pour tous vos messages empreints d’amour, I’LL BE BACK (je serai de retour)".
Un cancer de la glande surrénale qui touche souvent les femmes
L’été dernier, Émilie Dequenne a commencé à ressentir d’importantes douleurs au ventre et une fatigue extrême. Après plusieurs jours de souffrance, l’artiste a été aux urgences. C’est alors que les médecins ont découvert qu’elle souffrait d’un corticosurrénalome.
Ce cancer qui se développe au niveau de la glande surrénale, est très rare. On estime qu’il y a 1 à 2 nouveaux cas par million d’habitants chaque année. Cette tumeur maligne, aussi appelée carcinome corticosurrénalien, est principalement observée chez l’adulte entre 40 et 50 ans et le plus souvent les femmes. Toutefois, les professionnels de santé notent aussi un pic d’incidence chez l’enfant de moins de 15 ans.
"Chez la très grande majorité des patients, le corticosurrénalome atteint une personne sans qu’aucune cause ni facteur favorisant ne puisse être identifié. Dans des cas exceptionnels, le corticosurrénalome est associé à l’une des maladies héréditaires rares suivantes : syndrome de Li-Faumeni, syndrome de Wiede-mann-Beckwith, néoplasie endocrinienne multiple de type 1 (NEM 1), syndrome de Gardner", indique le centre Gustave Roussy, spécialisé dans ce type de cancer.
En juin dernier, dans les pages du Parisien, l’actrice s’était souvenue du diagnostic de sa maladie : "J'ai vu deux médecins différents, qui ont cru que c'était le syndrome du côlon irritable ou de la constipation. Un peu après, j'ai interrompu une lecture parce que j'étais très fatiguée. La productrice Diana Elbaum m'a sauvé la vie : grâce à elle, j'ai été prise en urgence dans un hôpital privé à Bruxelles, où on m'a fait une prise de sang et un scanner. Très vite, on m'a opérée et j'ai enchaîné avec ma première chimiothérapie. J'ai eu une chance folle", avait-elle expliqué.
Corticosurrénalome malin : quels sont les symptômes ?
Les symptômes des patients atteints d’un corticosurrénalome varient si la tumeur sécrète ou non des hormones et la nature de ces dernières. Lorsqu’elle provoque un excès de cortisol, elle entraîne un syndrome de Cushing. Cela se traduit par :
- un visage qui s’arrondit et devient rouge ;
- des amas de graisse au niveau de la nuque ;
- une peau fine et fragile ;
- des vergetures sur l’abdomen, les cuisses et les bras ;
- des ecchymoses à cause d’une fragilité vasculaire ;
- une faiblesse musculaire, une ostéoporose, liées à une perte protéique ;
- des troubles du sommeil, une tendance dépressive, des troubles de la concentration ou une perte de mémoire ;
- un diabète et une hypertension artérielle.
Un excès d’aldostérone peut causer :
- une hypertension artérielle ;
- des crampes musculaires.
"Parfois, les corticosurrénalomes sécrètent un excès d’androgènes, responsables de virilisation chez la femme, les principaux symptômes étant une acné, une raucité de la voix, un hirsutisme et des troubles des règles. Chez l’homme, une hypersécrétion d’estrogènes peut entraîner une gynécomastie (augmentation du volume des seins) et une fatigue sexuelle", ajoute le centre Gustave Roussy.
Par ailleurs, la tumeur peut parfois sécréter plusieurs de ces hormones. Le patient présente alors un mélange des symptômes cités. Les malades sont aussi susceptibles d’avoir des symptômes liés à la présence de la tumeur, en elle-même. On peut citer, la perception d’une masse, des douleurs abdominales ou lombaires ou plus rarement de fièvre ou d’amaigrissement.
Le corticosurrénalome est une maladie agressive. Il y a des risques de rechutes, d’extension locorégionale ou de métastases à distance (foie, poumons, os…).