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Neurologie

Migraine : un médicament peut arrêter ce mal de tête dès les premiers signes

La prise d’ubrogepant, avant que la céphalée commence, aide les personnes migraineuses à fonctionner normalement et à vaquer à leurs occupations.

Migraine : un médicament peut arrêter ce mal de tête dès les premiers signes MaximFesenko/iStock




L'ESSENTIEL
  • L’ubrogepant est un antagoniste du récepteur du peptide lié au gène de la calcitonine, ou inhibiteur du CGRP, à savoir une protéine qui joue un rôle clé dans le processus de la migraine.
  • Dans une étude, 65 % des patients ayant pris ce médicament durant le prodrome se sont déclarés "pas du tout limitées - je pouvais tout faire" ou "un peu limitées" 24 heures après son administration.
  • L’utilisation de ce traitement dès les premiers signes de migraine est aussi associée à une plus grande satisfaction à l'égard de la médication.

La migraine est un handicap invisible dont l’impact est sous-estimé. Dans une récente étude, des chercheurs de l’Albert Einstein College of Medicine dans le Bronx (États-Unis) ont voulu savoir si la prise d’un traitement pendant le prodrome, à savoir une sensation de début du mal de tête, permettait d’améliorer le quotidien des patients. Le médicament en question est l’ubrogepant. Il s’agit d’un antagoniste du récepteur du peptide lié au gène de la calcitonine, ou inhibiteur du CGRP. Pour rappel, le CGRP est une protéine qui joue un rôle clé dans le processus de la migraine.

Migraine : 518 adultes ont pris soit de l'ubrogepant, soit un placebo durant le prodrome

Dans le cadre des recherches, les scientifiques ont recruté 518 personnes souffrant de migraine depuis au moins un an et de deux à huit crises de migraine par mois au cours des trois mois précédant les travaux. Tous les participants pouvaient savoir qu'une crise était sur le point de survenir, en raison de symptômes précoces, tels que la sensibilité à la lumière et au son, la fatigue, la douleur ou la raideur de la nuque, ou les vertiges.

Les adultes ont été divisés en deux groupes. Le premier a reçu un placebo pour la première série de symptômes pré-migraineux, suivi de 100 milligrammes d'ubrogepant pour la deuxième série de symptômes. Le second groupe a pris de l'ubrogepant pour la première série de symptômes et un placebo pour la seconde. Ensuite, les volontaires ont évalué les limitations de leurs activités dans un journal en utilisant une échelle allant de zéro à cinq, 0 signifiant "pas du tout limité - je pourrais tout faire" ; 1, "un peu limité" ; 2, "quelque peu limité" ; 3, "très limité" ; ou 4, "extrêmement limité".

Deux heures après le traitement, 73 % des patients "pouvaient fonctionner normalement"

D’après les résultats, publiés dans la revue Neurology, 24 heures après avoir pris le médicament, 65 % des personnes se sont déclarées "pas du tout limitées - je pouvais tout faire" ou "un peu limitées", contre 48 % des personnes ayant pris le placebo. Les auteurs ont constaté que, deux heures après la prise du médicament, les patients ayant pris l’ubrogepant étaient 73 % plus susceptibles de déclarer qu'elles n'avaient "aucune incapacité, qu'elles pouvaient fonctionner normalement" que celles ayant pris le placebo. Huit heures et 24 heures après l'administration, les taux de participants "satisfaits" ou "extrêmement satisfaits" étaient plus élevés pour l'ubrogepant que pour le placebo.

"Ce traitement pourrait donc permettre aux personnes migraineuses qui ressentent le prodrome de traiter rapidement les crises dans leurs premiers stades et de poursuivre leur vie quotidienne avec peu d'inconfort et de perturbation", a conclu Richard B. Lipton, auteur principal de l’étude.

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