- Le syndrome des ovaires polykystiques est provoqué par un trouble hormonal, et concerne de nombreuses femmes.
- Il est caractérisé par des troubles de l'ovulation, et parfois de l'acné, un surpoids ou encore de l'hirsutisme.
- Aucun traitement ne permet d'en guérir.
C’est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer et elle demeure pourtant méconnue. Chaque 1er septembre est dédié à la sensibilisation au syndrome des ovaires polykystiques. Selon l’Inserm, une femme sur dix en souffre et il s’agit de la première cause d’infertilité féminine.
Qu’est-ce que le SOPK ?
Ce trouble est provoqué par un dérèglement hormonal. "Il entraîne une production excessive d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produits en petite quantité dans l’organisme féminin, explique l’Inserm. Il en résulte une élévation du taux de testostérone dans le sang des femmes concernées." Cette surproduction d’hormones masculines perturbe le cycle de l’ovulation.
Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?
Ainsi, l’un des principaux symptômes du syndrome est l’absence, ou la rareté, de l’ovulation. Les femmes concernées ont des cycles irréguliers, souvent longs (de plus de 35 jours), voire n’ont plus de règles. Selon l’Assurance maladie, ce trouble de l’ovulation provoque l’infertilité chez la moitié des femmes concernées par le SOPK.
L’excès d’androgènes déclenche parfois une hyperandrogénie marquée par un excès de pilosité, notamment sur le visage, la poitrine ou le dos. Cela peut aussi se manifester par une peau grasse et acnéique chez la femme adulte. Enfin, certaines personnes sont confrontées à une chute de cheveux sur le crâne et au niveau des golfes frontaux. "Certaines femmes atteintes de SOPK ont tendance à prendre beaucoup de poids et rencontrent des difficultés à maigrir", observe l’Assurance maladie. Pour d’autres, le SOPK peut se traduire par de la fatigue, de l’anxiété, des troubles du sommeil. À propos de ces différents symptômes, l’Assurance maladie souligne qu’ils sont "très variables d’une personne à l’autre et ne sont pas tous ressentis avec la même intensité". "Chez certaines femmes, le SPOK peut être particulièrement handicapant, souligne l’organisme. En outre, les symptômes ne sont pas forcément tous présents, mais chacun d’entre eux doit toutefois faire évoquer le diagnostic du SOPK."
À plus long terme, la maladie augmente le risque de complications métaboliques, comme le diabète ou les maladies cardiovasculaires, mais elle accentue aussi le risque de cancer de l’endomètre.
SOPK : quelle est la prise en charge ?
Pour le moment, il n’existe aucun traitement pour soigner le SOPK. Les médicaments disponibles permettent uniquement d’atténuer les symptômes. Pour l’acné et l’hirsutisme, une pilule contraceptive peut être prescrite pour réduire la production d’androgènes. "Certains symptômes du SOPK peuvent être réduits par des changements de mode de vie, complète l’Organisation mondiale de la santé. Une alimentation saine et suffisamment d’exercice peuvent aider à réduire le poids et le risque de diabète de type 2." Les symptômes ont tendance à disparaître avec l'arrivée de la ménopause.