"Diabète de type 2 : les thérapies non médicamenteuses d’abord !". Dans un communiqué de presse, la Haute Autorité de Santé (HAS) a émis de nouveaux conseils destinés à la prise en charge du diabète en France.
Prise en charge du diabète de type 2 : "un changement de paradigme majeur"
"Ces recommandations actualisées intègrent en première intention les stratégies non médicamenteuses dès le diagnostic posé", indique d’abord la HAS. "C’est un changement de paradigme majeur : les modifications du mode de vie (activité physique, nutrition, lutte contre la sédentarité) sont un préalable à l’éventuelle mise en place d’un traitement médicamenteux de l’hyperglycémie et doivent être maintenues dans le temps" poursuit-elle.
"La mise en place d’un programme nutritionnel est recommandée afin d’améliorer l’équilibre glycémique", détaillent également les experts en santé publique. "L’activité physique présente quant à elle de nombreux bénéfices thérapeutiques comme l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, la réduction du risque de progression du diabète ou encore de complications cardiovasculaires", précisent-ils.
Diabète de type 2 : "s’inscrire dans une démarche d’éducation thérapeutique du malade"
La HAS rappelle par ailleurs que ces modifications du mode de vie doivent s’inscrire dans une démarche d’éducation thérapeutique du malade. "Des séances personnalisées réalisées avec des professionnels peuvent être proposées aux personnes afin de les aider à gagner progressivement en autonomie dans la gestion de leur diabète", explique l’agence de santé. "Pour que cette « alliance thérapeutique » fonctionne, l’équipe professionnelle doit veiller à prendre en compte le mode de vie du patient et sa situation socio-économique" ajoute-t-elle.
"Si les modifications du mode de vie ne suffisent pas, une prise en charge médicamenteuse devra alors être proposée au diabétique", termine-t-elle.
Diabète : près de 3.8 millions de personnes traitées en France
En 2022, près de 3.8 millions de personnes étaient traitées pour un diabète au sein de notre pays, soit 5,6 % de la population française. Chez l’adulte, il s’agit d’un diabète de type 2 dans plus de 90 % des cas, ce qui signifie que l’excès de sucre dans le sang résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme.
Cette maladie évolue au fil du temps et peut conduire à des complications aigües ou chroniques touchant le plus souvent le cœur, les artères, les reins, les yeux, les nerfs et les pieds. La prise en charge des patients vise à réduire la morbi-mortalité associée à ces difficultés et à améliorer leur qualité de vie.