D’après une nouvelle étude, les lycéens accros aux vidéos de courte durée ont tendance à moins bien récupérer lorsqu'ils vont se coucher.
Sommeil et vidéos : 1.629 lycéens inclus dans l'étude
Récemment devenues très populaires chez les jeunes et diffusées par des plateformes telles que TikTok, Instagram Reels et YouTube Shorts, les vidéos de très courtes durées analysées dans la recherche présentent généralement des sujets viraux avec des musiques entraînantes et des montages dynamiques.
Intitulé "Adolescents' short-form video addiction and sleep quality : the mediating role of social anxiety" et rédigé par Li Jiang et Yizoon Yoo, l’essai a porté sur 1.629 lycéens de la province de Shandong en Chine. Après s’être assurés qu’ils étaient tous âgés d'entre 16 et 17 ans, les chercheurs ont évalué leur niveau de dépendance aux vidéos, leur potentielle anxiété et la qualité de leur sommeil.
Une fois l'analyse de toutes les données effectuée, les résultats ont montré que les adolescents présentant une dépendance plus prononcée au visionnage de courtes vidéos avaient tendance à signaler une moins bonne qualité de sommeil et des niveaux plus élevés d'anxiété.
"La dépendance aux vidéos de courte durée est positivement corrélée à la qualité du sommeil et à l'anxiété des adolescents", concluent les auteurs de l'étude. De futures recherches parviendront peut-être à déterminer si la dépendance aux vidéos de courte durée réduit effectivement la qualité du sommeil ou si les lycéens ayant des problèmes de sommeil passent simplement plus de temps à regarder ce type de contenu avant de s’endormir.
Sommeil : quels sont les besoins des adolescents ?
Le temps de sommeil nécessaire pour chaque individu est très différent et est génétiquement programmé. Il peut ainsi varier entre moins de 6 heures et plus de 9 heures par nuit.
"Le sommeil sera également très différent en fonction de l’âge tant en termes de durée que d’organisation", indiquaient il y a peu dans nos colonnes la neurologue Christelle Monaca-Charley et la Dr Lise Lanvin, membre de la Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil (SFRMS).
"L’adolescent a besoin de davantage de sommeil, soit un minimum de 8 heures chaque nuit et un maximum de 10 heures. Sur le plan des rythmes biologiques, l’horloge interne de l’adolescent a tendance à se décaler avec un endormissement et un réveil plus tardifs" précise en ce sens le réseau Morphée.
Peu et/ou mal dormir peut entrainer des problèmes de santé importants. "De nombreuses études ont décrit l'impact à long terme du manque de sommeil sur l'état de santé : au-delà d'une dégradation de la qualité de vie, il aggrave les symptômes de maladies somatiques ou psychiatriques telles que les douleurs chroniques, le diabète de type 2 ou la dépression", indique l’Inserm.