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Eructation

Comment cesser de roter sans arrêt

Par Mathilde Debry

Des chercheurs se sont penchés sur le trouble de l'éructation afin de permettre aux personnes atteintes de moins roter. 

nicoletaionescu / istock.
MOTS-CLÉS :
Les personnes atteintes de troubles de l'éructation rotent sans cesse, au point d'être gênées dans leur vie quotidienne.
Des chercheurs viennent d'établir de nouvelles origines de cette affection, ouvrant ainsi de nouveaux axes d'action possibles.
Environ 1 % des adultes souffrent de troubles de l’éructation dans le monde.

D’après une nouvelle étude, changer quelques habitudes dans notre mode de vie peut permettre de diminuer le nombre de fois où l’on rote par jour.  

Le fait de roter est une fonction corporelle naturelle courante, mais lorsqu'elle atteint un niveau qui nuit à la vie quotidienne, on parle de "troubles de l'éructation".

Troubles de l'éructation : la maladie est plus fréquente chez les hommes

Afin de trouver des solutions à cette gêne, une équipe de recherche dirigée par le professeur Yasuhiro Fujiwara de l'Université métropolitaine d'Osaka a mené une enquête en ligne auprès de 10.000 adultes japonais. Les résultats ont montré que 1,5 % d'entre eux (soit 151 personnes) souffraient de troubles de l'éructation. Les symptômes de la maladie étaient plus fréquents chez les hommes, les buveurs d'alcool, les individus qui souffraient d’une maladie gastro-intestinale et les personnes qui prenaient des médicaments contre le reflux gastrique.

En outre, il a été constaté que le fait de bien manger systématiquement jusqu'à satiété permettait de moins roter. Par ailleurs, une fréquence de mastication extrêmement faible ou à l’inverse très élevée ont été significativement associées au développement de troubles de l'éructation.

Enfin et contrairement à ce qu’on pourrait penser, une consommation élevée de boissons gazeuses ne provoquait pas plus de renvois que la moyenne au sein de la cohorte.

Troubles de l'éructation : de nouvelles options de traitement

"Le problème des éructations est que leur traitement prend beaucoup de temps et qu'il n'est pratiqué que dans un nombre limité d'établissements médicaux", a déclaré Yasuhiro Fujiwara. "À l'avenir, l'évaluation du nombre de fois qu'une personne mâche et l'amélioration de certaines habitudes alimentaires chez les patients souffrant de troubles de l'éructation constitueront une option de traitement", conclut-il.

Comme vient de le confirmer l’enquête détaillée dans cet article, environ 1 % des adultes souffrent de troubles de l’éructation dans le monde.

"Pour les éructations excessives, le diagnostic est très simple si le patient présente des salves d’éructations plus ou moins bruyantes lors de la consultation. Souvent, elles s’interrompent lorsque le malade parle, est concentré ou distrait", explique le gastro-entérologue François Mion sur le site de l’association française de formation médicale continue en hépato-gastro-entérologie.

"Les critères diagnostiques pour conclure à un trouble de l’éructation sont les suivants : rots gênants (suffisamment sévères pour impacter sur les activités usuelles) au moins 3 jours par semaine, d’origine gastrique ou supra-gastrique", indique-t-il également.