- Les paroles des parents peuvent nuire à l'image que l'enfant a de lui-même.
- Il est important d'apprendre à l'enfant à identifier et gérer ses émotions.
- Les comparaisons avec les frères ou soeurs sont à éviter à tout prix.
Les parents souhaitent naturellement le meilleur pour leurs enfants, mais malgré leurs meilleures intentions, il arrive que certains mots blessent ou stressent les plus jeunes. Ces paroles, parfois prononcées sous le coup de l’émotion, peuvent laisser des traces durables sur l’estime de soi de l’enfant. Pourtant, avec un peu de vigilance et de compréhension, il est possible d’adopter une communication plus positive et constructive.
Choisir ses mots avec soin
Les mots ont un pouvoir immense, surtout lorsqu’ils proviennent des personnes les plus importantes dans la vie d’un enfant : ses parents. Parfois, des phrases comme « Tu es lent » ou « Tu es un petit monstre » peuvent sembler anodines, mais elles peuvent profondément nuire à l'image qu'il a de lui-même.
Avant l’âge de six ans, l’estime de soi se construit largement à travers les yeux des parents. Au lieu de dire « Laisse-moi tranquille », il est plus bénéfique de dire « Je suis occupé en ce moment, mais je serai disponible pour toi dans quelques minutes ». Vous montrez à votre enfant qu’il est important, tout en posant des limites claires.
Encourager l’expression des émotions avec une écoute bienveillante
Il est naturel pour un enfant de vivre des émotions intenses et parfois difficiles à gérer. Toutefois, lui demander de les réprimer avec des phrases comme « Arrête de pleurer » ou « Ne fais pas ton bébé » peut le faire se sentir incompris ou honteux de ses sentiments.
Lorsque votre enfant est en proie à une forte émotion, il est primordial de l’accueillir avec empathie. Par exemple, s'il pleure parce qu’il a peur, au lieu de minimiser sa peur, il est préférable de lui dire : « Je vois que tu as peur, c’est normal. Je suis là pour toi. » Ce type de réponse renforce la confiance qu'il a en vous et lui apprend à identifier et gérer ses émotions de manière saine.
Éviter les comparaisons pour valoriser qui il est
Le comparer à ses frères et sœurs ou à d’autres enfants est loin d’être anodin et peut, là encore, nuire à sa confiance en lui. Des phrases comme « Regarde comme ta sœur est rapide » ou « Pourquoi n’es-tu pas aussi calme que ton frère ? » créent un sentiment de compétition malsaine qui peut lui laisser croire qu’il est moins aimé ou moins compétent.
Au lieu de cela, il est plus constructif de se concentrer sur ses progrès. Par exemple, vous pouvez dire « J’ai vu que tu as réussi à finir ton dessin tout seul, c’est un beau progrès ! ». Vous reconnaissez ainsi ses efforts et vous l'encouragez sans le comparer à d’autres.
En savoir plus : "Parent sans s'énerver - Sortir des conflits sans stress ni cris" d'Isabelle Filliozat.