- Les soins dits de réanimation se mettent en place pour les cas les plus graves, où plusieurs organes sont en situation de défaillance.
- Les maladies cardio-neurovasculaires sont le motif d’admission le plus fréquent en réanimation.
- "Les personnes vivant dans les communes les plus défavorisées et les bénéficiaires de la CMU-C/ACS ou de la CSS (complémentaires de santé financées par l’État pour les personnes ayant des ressources modestes) sont surreprésentées parmi les patients en réanimation", indique la DREES dans un nouveau rapport.
Une nouvelle enquête de la DREES met en évidence une forte proportion de personnes ayant peu de moyens au sein des services de réanimation.
"La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie une étude sur l’évolution, les motifs et les caractéristiques des séjours en réanimation entre 2014 et 2022", indique le centre de recherche dans un communiqué de presse. "Durant la période étudiée, plus d’un million de séjours hospitaliers ont été pris en charge chaque année en soins critiques, dont en moyenne 244.000 dans un service de réanimation", ajoute-t-il.
Réanimation : "des inégalités liées à la commune d’habitation sont observées"
Une fois les données récoltées et analysées, les auteurs de l’étude ont constaté que les personnes vivant dans les communes les plus défavorisées et les bénéficiaires de la CMU-C/ACS ou de la CSS (complémentaires de santé financées par l’État pour les personnes ayant des ressources modestes) sont surreprésentées parmi les patients en réanimation.
Cette tendance concerne "plus particulièrement les patients admis pour Covid-19, pathologie liée à la grossesse ou à l’accouchement et troubles mentaux/du comportement", précisent les auteurs de l’enquête.
"Parmi les personnes habitant en France métropolitaine et hospitalisées en réanimation, des inégalités liées à la commune d’habitation sont observées : la proportion de patients vivant dans les communes les plus défavorisées qui rassemblent un cinquième de la population est de 22 %, contre 19 % pour ceux habitant dans les communes les plus favorisées rassemblant un cinquième de la population", détaillent-ils.
Réanimation : quels sont les motifs d’admission les plus fréquents ?
Les soins dits de réanimation se mettent en place pour les cas les plus graves, où plusieurs organes sont en situation de défaillance.
Les maladies cardio-neurovasculaires sont le motif d’admission le plus fréquent en réanimation durant la période étudiée par la DREES. "Les maladies respiratoires et les traumatismes et empoisonnements sont, quant à eux, les deuxième et troisième motifs d’admission durant les périodes 2014-2019 et 2022, alors que le Covid-19 a été le deuxième motif d’admission en réanimation en 2020 et 2021, représentant à lui seul plus de 14 % des séjours sur ces deux années", analysent les experts en santé publique membres de l’institution.
"Si le Covid-19 est toujours présent en 2022, il ne représente plus que 5 % des séjours en réanimation", précisent-ils.
Entre 2014 et 2022, 18 % des séjours en réanimation se sont terminés par un décès. Concernant la mortalité à un an, elle s’observe de façon stable pour 29 % des séjours entre 2014 et 2020 puis diminue à 27 % en 2021.