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Cancer de la peau

Mélanome : la présence de globules blancs dysfonctionnels liée à un risque accru

Les personnes qui ont des globules blancs dysfonctionnels dans le sang ont plus de risque de développer un mélanome, selon une nouvelle étude.

Mélanome : la présence de globules blancs dysfonctionnels liée à un risque accru Love Employee/istock




L'ESSENTIEL
  • La lymphocytose monoclonale à cellules B (MBL) se caractérise par la présence d'un nombre élevé de lymphocytes.
  • Ce trouble est lié à un risque accru de mélanome, selon une nouvelle étude.
  • Les chercheurs appellent les personnes souffrant de MBL à se faire dépister régulièrement contre le cancer de la peau et à se protéger du soleil.

Certaines personnes présentent une surabondance de globules blancs lymphocytes B entravant le système immunitaire. Ce trouble, appelé lymphocytoses B monoclonales (MBL), est souvent asymptomatique. Toutefois, il est connu pour être un précurseur de la leucémie lymphoïde chronique (LLC), un type de cancer du sang et de la moelle osseuse.

Une nouvelle étude de la Mayo Clinic révèle que la surabondance de globules blancs dysfonctionnels est aussi liée à un risque accru d’un autre cancer : le mélanome.

Un taux de lymphocytes B élevé associé à un risque accru de cancer de la peau

Les chercheurs ont repris une cohorte comportant plus de 7.000 personnes dépistées pour un MBL. Après les avoir suivies pendant environ quatre ans, ils sont arrivés à un constat : les patients atteints de ce trouble ont un risque accru de 92 % de développer un mélanome. Il s’agit ainsi d’un risque de mélanome similaire à celui observé chez les malades touchés par une leucémie lymphoïde chronique.

Selon leurs analyses, les participants souffrant de lymphocytoses B monoclonales présentaient également un risque plus élevé de cancers du système lymphatique et d'hospitalisations dues à des infections graves, notamment à la Covid-19.

"Auparavant, les scientifiques considéraient le MBL comme une simple partie du processus de vieillissement. Mais ce que nous constatons, c'est qu'il y a des conséquences cliniques liées au trouble : contracter des infections graves et un mélanome en sont quelques-unes", indique la Dr Susan Slager, auteure principale de l'étude, dans un communiqué.

MBL : il faut se protéger du soleil et se faire dépister

Selon l’étude publiée dans la revue Journal of Clinical Oncology le 4 septembre 2024, les patients atteints de lymphocytoses B monoclonales (MBL) présentent des risques de mélanomes similaires à ceux touchés par une leucémie lymphoïde chronique, même si leur taux de lymphocytes par microlitre de sang est moindre. Ainsi, les chercheurs leur conseillent de suivre les mêmes recommandations. C'est-à-dire de se soumettre à un dépistage annuel du cancer de la peau par un dermatologue et de se protéger du soleil pour prévenir le mélanome.

"Nos résultats suggèrent que les personnes atteintes du stade précurseur du MBL devraient aussi être plus appliquées dans le respect des directives établies pour la prévention du cancer de la peau, y compris, par exemple, l'utilisation d'un écran solaire et de vêtements de protection", explique la Dr Slager.

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