- "Seuls des virus Monkeypox de clade II ont été détectés", précise Santé publique France. Le virus de clade 2 est un variant moins dangereux que son cousin ‘clade 1b’ qui circule actuellement en Afrique de l’Ouest et qui a conduit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à déclarer une "urgence de santé publique de portée internationale".
- La quasi-totalité des cas n'ont pas mené à une forme grave de la maladie : seuls 5 % des malades ont été hospitalisés "en raison de douleurs intenses, associées ou non à une pathologie concomitante ou à des complications".
- Lundi 2 septembre, face à la résurgence du virus, la Haute autorité de Santé a actualisé ses recommandations et préconisé un rappel vaccinal pour les personnes déjà jugées à risque : les hommes ayant des relations homosexuelles et les prostitués hommes ou femmes.
Entre le 28 août et le 3 septembre, 14 cas de Mpox, anciennement appelée variole du singe, ont été recensés sur le territoire français, portant le nombre total de cas à 143 depuis le début de l’année 2024, selon le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France. Tous les cas déclarés concernaient des adultes entre 18 et 65 ans, dont 140 hommes et trois femmes, et près de la moitié d’entre eux résidaient en Ile-de-France.
Un variant du virus Mpox moins dangereux qu’en Afrique de l’Ouest
"Seuls des virus Monkeypox de clade II ont été détectés", précise l’agence. Le virus de clade 2 est un variant moins dangereux que son cousin "clade 1b" qui circule actuellement en Afrique de l’Ouest et qui a conduit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à déclarer une "urgence de santé publique de portée internationale" (USPPI), son plus haut niveau d’alerte, à la mi-août. A ce jour, un seul cas isolé de ce variant a été identifié en Europe, en Suède.
La maladie transmise par ce virus se caractérise notamment par "une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions", détaille le ministère de la Santé. La transmission entre les humains se produit "par contact direct avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées de la maladie ou les muqueuses internes comme la bouche", mais aussi "de manière indirecte par des objets que le malade a contaminés".
5 % des cas français de Mpox ont conduit à une hospitalisation
A noter que la quasi-totalité des 143 cas recensés depuis le 1er janvier n'ont pas mené à une forme grave de la maladie : seuls 5 % des malades ont été hospitalisés "en raison de douleurs intenses, associées ou non à une pathologie concomitante ou à des complications".
Près de la moitié des cas (48 %) ont déclaré ne pas savoir si elles "avaient eu un contact à risque avec un cas de mpox dans les 3 semaines ayant précédé les premiers symptômes". Parmi les 107 cas renseignés, (28 %) ont signalé un voyage dans un pays étranger (essentiellement l’Espagne) au cours des trois semaines précédant la survenue des symptômes. S'agissant du statut vaccinal des malades, la plupart n'avaient jamais été vaccinés contre le Mpox, ou la variole humaine (avant 1980).
La France ne recommande pas aux voyageurs de se faire vacciner contre le Mpox, même s'ils se rendent dans l'un des pays où la maladie circule activement. Seules les personnes "à haut risque d’exposition" sont incitées à se faire vacciner : les hommes ayant des relations homosexuelles, les personnes trans ayant des partenaires multiples ou encore les prostitués hommes ou femmes. Lundi 2 septembre, face à la résurgence du virus, la Haute autorité de Santé a d’ailleurs actualisé ses recommandations et préconisé, entre autres, un rappel vaccinal pour ces personnes déjà jugées à risque.