Une nouvelle étude récemment publiée dans la revue Regional Anesthesia & Pain Medicine apporte un nouvel éclairage sur la relation entre les douleurs chroniques et la graisse abdominale chez les femmes.
L'étude, réalisée sur plus de 30.000 participants, dont une majorité de femmes âgées en moyenne de 55 ans, a mis en évidence un lien significatif entre l'excès de graisse abdominale et la présence de douleurs chroniques. Alors que l'obésité était déjà associée à des douleurs musculo-squelettiques, cette étude met en avant le rôle spécifique du tissu adipeux dans la survenue de douleurs persistantes.
Un lien stable entre douleurs et graisse abdominale en dehors d'autres facteurs
Les chercheurs ont observé que la réduction de la graisse abdominale pourrait contribuer à diminuer l'intensité des douleurs chroniques chez les femmes. Cette corrélation demeure stable et ne semble pas dépendre de facteurs tels que l'âge, la taille, l'activité physique, la consommation d'alcool ou de tabac.
Pour quantifier de manière précise les tissus adipeux viscéral et sous-cutané, les participants de l'étude UK Biobank ont bénéficié de mesures d'imagerie par résonance magnétique (IRM) abdominale, offrant ainsi des données riches pour étudier la relation entre la graisse abdominale et les douleurs chroniques.
Vers de nouvelles stratégies de prévention des douleurs chroniques
Bien que des liens significatifs aient été mis en lumière, les chercheurs soulignent que cette étude demeure observationnelle et ne permet pas d'établir de cause à effet directe entre l'excès de graisse abdominale et les douleurs chroniques. Des investigations complémentaires seront nécessaires pour approfondir cette relation complexe et mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.
En mettant en évidence le lien entre la graisse abdominale et les douleurs chroniques, cette étude pourrait toutefois ouvrir la voie à de nouvelles stratégies de prévention et de prise en charge de ces problématiques de santé publique, en mettant l'accent sur la gestion du poids et la promotion d'un mode de vie sain. "La réduction de l'adiposité abdominale peut être considérée comme un objectif pour la gestion des douleurs chroniques, ce qui suggère que les dépôts de graisse excessifs peuvent être impliqués dans la pathogénèse des douleurs musculo-squelettiques généralisées", soulignent les chercheurs.