Suite au témoignage poignant du petit Jean qui s’est harceler en colonie de vacances par ses camarades, l’association Centre ReSIS explique dans un communiqué de presse comment identifier ce phénomène.
Plusieurs critères définissent le harcèlement
"Le courage du jeune Jean qui a témoigné il y a quelques jours sur le calvaire subi dans sa colonie de vacances démontre bien que le harcèlement entre enfants dépasse largement le cadre scolaire", indiquent d’abord les membres de l’organisation à but non lucratif.
D’après eux, plusieurs critères définissent le harcèlement entre enfants, qu’il soit fait à l’école ou partout ailleurs :
- le caractère répétitif et parfois de longue durée ;
- le rôle décisif du groupe et par là, la disproportion des forces ;
- l’incapacité pour la cible de se défendre par elle-même dans ce contexte précis.
Harcèlement : les clefs pour en venir à bout
"Cette réalité que les jeunes connaissent bien et qu’ils redoutent tous ne peut être résolue que par le front uni/déterminé des adultes, qu’ils soient professeurs, AED, personnels de direction, coachs sportifs, animateurs ou éducateurs", estime par ailleurs le Centre ReSIS.
"La première des solutions est la formation. Plus les adultes encadrant des jeunes seront formés, plus ils auront la capacité de mettre fin rapidement aux prémices du harcèlement et à la souffrance d’un jeune", peut-on également lire dans le document envoyé aux rédactions.
"Au regard du nombre d’enfants qui partent chaque année en colonies de vacances ou sont accueillis dans des activités périscolaires et extrascolaires, il nous paraît en effet essentiel que les animateurs de ces structures bénéficient d’une formation spécifique à la lutte contre le harcèlement", concluent-ils.
Harcèlement : quels impacts sur la santé de l’enfant ?
Après avoir passé une semaine en colonie de vacances en Bretagne, Jean est revenu le visage et le corps tuméfiés. Horrifiée, sa mère finit par comprendre qu’il s’était fait physiquement et mentalement harcelé pendant ses vacances par trois enfants. Après avoir postée son indignation sur Facebook, Cécile Lemaire a porté plainte pour "violences aggravées".
"En plus de subir les effets physiques du harcèlement, les enfants qui en sont victimes peuvent souffrir de problèmes de santé mentale ou de problèmes émotionnels, y compris de dépression ou d'angoisse, eux-mêmes susceptibles de conduire à la consommation de drogues", termine l’Unicef.