• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Métabolisme

Comment le stress peut augmenter les risques d'obésité et de diabète

En cas de stress, un mécanisme se déclenche dans le foie : il entraîne la production de glucose. Cette hausse du taux de sucre sanguin augmente le risque de diabète et d’obésité.  

Comment le stress peut augmenter les risques d'obésité et de diabète Rasi Bhadramani/istock




L'ESSENTIEL
  • Les nerfs sympathiques du foie peuvent déclencher la production de glucose en cas de stress physiologique.
  • Cela pourrait contribuer à l'apparition de maladies comme le diabète ou l'obésité.
  • Cela pourrait avoir des implications dans certaines pathologies, qui perturbent le système nerveux sympathiques, comme l'hypertension artérielle.

Le stress est mauvais pour la santé. Une étude de la fondation de recherche de São Paulo vient le confirmer une fois de plus. Dans la revue spécialisée Metabolism, ses auteurs montrent que le stress déclenche une réaction dans le foie, qui entraîne la production de glucose. Cela pourrait contribuer au développement de certaines pathologies. 

Stress : quels mécanismes se déclenchent dans le foie ? 

Ces travaux scientifiques ont été réalisés grâce à des essais sur des souris. Les chercheurs ont utilisé une technique appelée 3DISCO, une méthode qui rend les échantillons biologiques transparents grâce à des solvants organiques et produit une image 3D avec les nerfs clairement visibles. Cela leur a permis d’observer la morphologie des nerfs sympathiques du foie et la façon dont ils contrôlent la production de glucose lorsque l’organisme est soumis à un stress. "Ce processus est connu sous le nom de gluconéogenèse hépatique, précisent-ils. Il s’agit d’une fonction métabolique clé du foie qui permet de maintenir un taux de sucre sanguin normal, notamment en période de jeûne et de besoins énergétiques élevés."

Sur les images 3D, les scientifiques brésiliens ont analysé les effets du froid sur les nerfs : l’exposition à ces faibles températures a déclenché un phénomène physiologique pour apporter du glucose aux muscles et maintenir le corps au chaud. Ensuite, les scientifiques ont modifié génétiquement les souris, notamment en retirant les nerfs du foie. "Dans ces cas, la gluconéogenèse ne s'est pas produite en réponse au froid, révèlent-ils. En d'autres termes, les souris sans nerfs ni co-activateur de la protéine CREB étaient incapables de produire du glucose en réponse au stress. Ces découvertes ont ajouté un nouvel élément à la science de la gluconéogenèse."

Mieux comprendre la physiologie hépatique pour mieux connaître l’obésité et le diabète 

Pour les auteurs, cette analyse des mécanismes est essentielle pour mieux comprendre les perturbations des processus physiologiques qui conduisent à des maladies métaboliques telles que le diabète et l’obésité. "L'originalité de notre étude réside dans le fait de montrer que le système nerveux central, via les nerfs sympathiques, peut contrôler la protéine CREB et activer la production de glucose par le foie si une énergie supplémentaire est nécessaire, résume Luiz Carlos Navegantes, professeur au département de physiologie de la faculté de médecine de Ribeirão Preto de l'université de São Paulo (FMRP-USP) et auteur de l’article. Nous décrivons l'anatomie de l'innervation du foie en utilisant une méthodologie jamais utilisée auparavant au Brésil." Ils estiment que les résultats de leurs travaux ouvrent de nouvelles perspectives de recherche. Ils pensent notamment aux pathologies qui entraînent des altérations du système nerveux sympathique, comme l'hypertension artérielle et la stéatose hépatique, aussi appelée maladie du foie gras.

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES