Si vous allez devenir parents et que la naissance de votre enfant est prévue entre octobre et février, cela se déroulera en pleine épidémie de bronchiolite. "Pour le protéger d’une forme grave, en complément des gestes barrières, il est possible que l’on vous propose deux options : vacciner la mère pendant la grossesse ou donner au bébé un traitement préventif à sa naissance", indique la HAS (Haute Autorité de Santé) dans un communiqué de presse.
"Aucune étude n’a comparé directement la vaccination de la femme enceinte contre le VRS avec le traitement préventif pour le bébé. Il n’est donc pas possible scientifiquement de privilégier une option plutôt qu’une autre", poursuit l’agence de santé. "Votre préférence est donc essentielle et doit être discutée avec votre médecin ou votre sage-femme", indique-t-elle.
Vaccin, médicament, gestes barrière : 3 moyens de protéger son bébé du VRS
Concrètement, les gestes barrière qui protègent l’enfant de la bronchiolite consistent à se laver les mains avant de toucher le bébé, à porter un masque en cas de rhume ou de toux et à aérer le logement.
De son côté, le vaccin Abrysvo protège l’enfant dès sa naissance. "Il assure une forte protection pendant les 3 premiers mois du bébé, puis cette protection diminue entre 3 et 6 mois. La durée de la protection au-delà de 6 mois n’est pas connue" précise la HAS. "L’ injection se fait au 8e mois de grossesse (entre 32 et 36 semaines d’absence de règles)", détaille-t-elle.
Enfin, Le médicament beyfortus apporte quant à lui une protection rapide contre le virus. "Elle est maximale 6 jours après l’injection et dure au moins 5 mois", indiquent les experts en santé publique. "Il s’administre en une injection, le plus souvent avant de sortir de la maternité" écrivent-ils.
Le vaccin Abrysvo et le médicament beyfortus peuvent tous les deux provoquer des effets secondaires (voir ici).
La bronchiolite, une maladie parfois grave
La bronchiolite est une infection des petites bronches (les bronchioles) qui entraîne des difficultés à respirer. Elle est due à un virus respiratoire très répandu et très contagieux appelé virus respiratoire syncytial (VRS). L’épidémie débute à l’automne et se termine vers la fin de l’hiver.
Chaque année en France, un nourrisson sur trois fait une bronchiolite. La plupart guérissent spontanément en quelques jours, mais, pour deux à trois bébés de moins d’un an sur 100, la maladie peut entraîner une hospitalisation et parfois un séjour en réanimation.
Parmi les enfants hospitalisés pour une bronchiolite, 8 sur 10 ont moins de 6 mois.
"Les enfants de plus de 2 ans et leurs parents ne sont pas à risque de faire une forme grave de la bronchiolite. En revanche, ils peuvent transmettre le virus après avoir été contaminés à la crèche, à l’école et dans tout lieu public", conclut la HAS.