Plusieurs études ont déjà démontré que vivre à proximité d’espaces verts est bon pour la santé, et il apparait aujourd’hui que cela soit particulièrement bénéfique pour le bon développement des enfants.
TDAH et espaces verts : un lien avec l'activité physique
En effet, des chercheurs viennent de démontrer dans un nouvel essai que les enfants qui vivent à proximité d’espaces verts font plus d’activité physique, ce qui fait indirectement baisser leur risque de développer un TDAH (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité).
Les scientifiques ont aussi mis au jour que les espaces verts avec des arbres étaient plus stimulants et plus attrayants pour les enfants que ceux qui ne contiennent que de l’herbe.
Notons ici que les auteurs de la nouvelle enquête n’ont pris en compte que les arbres et les jardins naturels, ce qui implique un manque de données concernant les parcs et les terrains de jeux.
"Ces résultats suggèrent que l'accès à des environnements naturels permettant l'activité physique devrait être protégé et promu car il peut favoriser un développement neurologique normal", concluent les auteurs de l’étude. "Les urbanistes devraient donc donner la priorité à l'accès aux espaces verts dans les villes afin de réduire les problèmes de santé mentale chez les petits citadins", terminent-ils.
TDAH : comment le repérer chez l'enfant ?
Les symptômes d’un TDAH chez les enfants se rapportent principalement aux trois catégories suivantes : l’inattention, l’hyperactibité et l’impulsivité. "Aucune de ces difficultés n’est à elle seule spécifique d’un TDAH. Il faut également prendre en compte la durée, la fréquence et le retentissement de ces signes", indique l’association Coactis Santé.
La prévalence du TDAH en France est sujette à débat. "D'après notre étude, la prévalence de l'hyperactivité /TDAH en France peut être estimée à 0,3 % des enfants d'âge scolaire, avec 0,2 % pour la prescription de psychostimulants", expliquait en 2020 à Libération Sébastien Ponnou, psychanalyste et maître de conférences à l'université de Rouen-Normandie. "Ces données sont particulièrement robustes car elles se basent sur la réalité des pratiques cliniques et sur les prescriptions des médecins auprès de l'ensemble de la population", indiquait-il à l'époque.
"La prévalence du TDAH est d'environ 5 % chez les enfants", estime de son côté l'Assurance Maladie.
L'étude détaillée dans cet article et intitulée "Lifelong greenspace exposure and ADHD in Polish children : Role of physical activity and perceived neighbourhood characteristics" a été publiée dans le Journal of Environmental Psychology.