Il est impossible de connaître les causes exactes de la maladie d’Alzheimer. Toutefois, plusieurs études ont mis en lumière des moyens de prévention efficaces pour réduire le risque de la développer. Sur le site de la clinique Cleveland aux États-Unis, Sandra Darling, ostéopathe, et spécialiste en médecine préventive, fait le point sur les différentes manières de protéger la mémoire.
Maladie d’Alzheimer : les jeux sont bons pour le cerveau
Les jeux ne sont pas réservés aux enfants. Selon la spécialiste, il existe une multitude d’activités ludiques pour faire travailler la mémoire et stimuler le cerveau. "Les programmes d’entraînement cérébral sont conçus spécifiquement pour améliorer les performances mentales, mais en réalité, tout jeu ou casse-tête impliquant une réflexion stratégique peut stimuler et engager le cerveau", explique la Dr Darling. Cela peut être des jeux de sudoku, des jeux de carte ou des échecs. En 2013, une étude américaine a montré que l’entraînement cérébral, par des jeux, permet d’améliorer la mémoire, le raisonnement et la vitesse de réflexion. Même cinq ans plus tard, les participants avaient toujours davantage de facilités dans la gestion des tâches quotidiennes, comme la gestion du budget, par rapport aux personnes n’ayant pas participé.
L’activité physique permet de réduire les risques de maladie d’Alzheimer
Selon Sandra Darling, pratiquer une activité physique régulièrement permet d’augmenter le flux sanguin et l’oxygénation du cerveau. Cela permet de garder l’esprit vif, quelle que soit la discipline. "Mais surtout, accrochez-vous à ce mode de vie actif, alerte-t-elle. 150 minutes d’activité physique modérée par semaine, comme la marche rapide, peuvent protéger contre le déclin cognitif." Pour améliorer encore plus les bienfaits du sport, elle conseille de mêler sport et réflexion. "Pendant que vous marchez sur un tapis roulant ou que vous courez sur le trottoir, mettez-vous au défi de nommer autant d’Etats que possible", suggère-t-elle. Ce double engagement permet de travailler l’équilibre et la cognition.
La méditation pour prévenir la démence
La pleine conscience et la méditation ont aussi des effets bénéfiques sur le cerveau. Un groupe de scientifiques a démontré que pratiquer la pleine conscience pendant 27 minutes par jour augmentait la densité de matière grise dans l’hippocampe au bout de huit semaines. Cette zone du cerveau est rétrécie chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La méditation permet aussi d’avoir une meilleure concentration, un sommeil plus profond, une meilleure humeur et elle contribue au bien-être de manière générale.
Il faut apprendre de nouvelles choses pour stimuler le cerveau
"De nouvelles compétences créent de nouvelles connexions entre les cellules cérébrales et renforcent les connexions existantes, précise la Dr Darling. Lorsque nous nous engageons dans des activités stimulantes, en particulier des activités qui nécessitent une certaine puissance cérébrale, c’est un exercice pour le cerveau." Cela participe à la prévention du déclin cognitif. Il peut s’agir d’apprendre une nouvelle langue, un instrument de musique ou même de se mettre au jardinage.
La vie sociale est liée au bon fonctionnement cérébral
Pour la spécialiste, il est nécessaire de garder des relations sociales pour maintenir une bonne santé cérébrale. "L’isolement social est un facteur de risque modifiable de démence chez les adultes de plus de 65 ans, alerte-t-elle. L’isolement a des effets néfastes sur l’humeur et les fonctions cognitives. En restant physiquement, mentalement et socialement actif, vous pouvez améliorer la santé de votre cerveau, quel que soit votre âge."
Quelle que soit la technique choisie, pour préserver votre santé cérébrale, il est primordial de s’y mettre rapidement. "Plus vous commencez tôt, plus vous aurez de chances de réduire votre risque", prévient Sandra Darling.