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Cardiologie

AVC : ces 3 facteurs de risque évitables font mondialement grimper les cas depuis 30 ans

Par Diane Cacciarella

Depuis une trentaine d’années, le nombre d’AVC a fortement augmenté à cause, notamment, de trois principaux facteurs de risque évitables. 

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Depuis 30 ans, le nombre d’AVC augmente fortement dans le monde entier.
Cette hausse est due à la croissance démographique, au vieillissement de la population mais aussi à 23 facteurs de risque environnementaux et métaboliques.
Parmi ces facteurs de risque environnementaux et métaboliques, trois sont particulièrement importants et évitables : la pollution de l’air, la hausse des températures et des facteurs métaboliques, tels que le diabète de type 2, l’obésité et l'hypertension artérielle.

Dans le monde, 11,9 millions de personnes ont eu un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2021, ce qui représente une hausse de 70 % depuis 1990, selon une nouvelle étude publiée dans la revue The Lancet Neurology et qui sera présentée au Congrès mondial sur l'AVC à Abu Dhabi en octobre 2024. 

Des facteurs de risque environnementaux et métaboliques

La même année, on comptait 93,8 millions de survivants et 7,3 millions de décès liés à un AVC, soit des hausses respectives de 86 % et 44 % comparativement à 1990. L’AVC est donc en augmentation dans le monde entier. 

D’après les chercheurs, ces hausses sont dues à la croissance démographique, au vieillissement de la population mais aussi à 23 facteurs de risque environnementaux et métaboliques. Parmi ces derniers, trois sont particulièrement importants et évitables : la pollution de l’air, la hausse des températures et des facteurs métaboliques, tels que le diabète de type 2, l’obésité et l'hypertension artérielle.

Dans le détail, les scientifiques ont calculé l’impact des différents facteurs sur l’augmentation des AVC. L’augmentation de la contribution des principaux facteurs de risque sur les AVC est importante : 

La pollution de l’air contribue à 14 % des décès et invalidités liés à un AVC

La pollution de l’air ambiant est un autre très grand facteur de risque. Les chercheurs ont calculé que, pour les AVC hémorragiques, la pollution de l’air contribue à 14 % des décès et des invalidités. Ce pourcentage est à égalité avec le tabagisme.

Les auteurs notent que, depuis 2015, l’augmentation ne concerne plus que certaines zones géographiques comme l'Afrique subsaharienne ou l'Asie du Sud-Est. La raison vient notamment des facteurs de risque comme l'hypertension et les maladies métaboliques qui touchent plus les populations de ces régions.

La croissance mondiale du nombre de personnes qui développent un AVC et qui en décèdent ou en restent handicapées augmente rapidement, ce qui suggère que les stratégies de prévention des AVC actuellement utilisées ne sont pas suffisamment efficaces”, indique le professeur Valery L Feigin, l’un des auteurs, dans un communiqué. Devant ce phénomène, il plaide pour qu’à l’échelle mondiale, de nouvelles stratégies de prévention soient mises en place. 

Chaque année, environ 140.000 personnes sont atteintes d’accident vasculaire cérébral (AVC) en France, selon l’Agence régionale de santé (ARS). Parmi elles, 40.000 victimes en décèdent, ce qui représente la troisième cause de mortalité dans le pays.