- Des scientifiques ont découvert qu’un antidépresseur pouvait réduire les tumeurs chez les patients atteints de glioblastome.
- En France, la boîte de 28 comprimés est vendue 44,64 euros.
- Après des recherches sur des tissus cancéreux et des souris, les scientifiques doivent tester l’antidépresseur sur des patients.
En France, environ 3.500 nouveaux cas de glioblastome sont diagnostiqués chaque année, selon l’Université d’Angers. Ce cancer, qui touche le cerveau ou la moelle épinière, est très agressif. Malgré les traitements et la chirurgie, il y a souvent des récidives.
Un médicament antidépresseur pour traiter le glioblastome
Les résultats d’une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature medicine, pourrait bien changer la prise en charge du glioblastome. Les chercheurs ont découvert qu’un médicament antidépresseur serait très efficace pour traiter ce cancer.
“L’avantage de la vortioxétine est qu’elle est sûre et très rentable”, indique le Dr Michael Weller, co-auteur de l’étude, au Daily Mail. Selon le média, ce médicament est vendu 40 £ environ au Royaume-Uni, soit un peu plus de 47 euros, pour un paquet de 28 comprimés. En France, les prix sont similaires : hors honoraires de dispensation, une boîte de 28 cachets est vendue 44,64 euros, selon le Vidal.
Pour trouver ce médicament, les chercheurs en ont testé plus de 130 ! Très exactement 132 qu’ils ont essayé sur des tissus cancéreux de 40 patients atteints de glioblastome. Ceux-ci avaient déjà été opérés chirurgicalement pour leur cancer. En parallèle, les scientifiques ont aussi fait des études sur des souris de laboratoire.
Résultat : l’antidépresseur vortioxétine a obtenu le meilleur score. Avec ce traitement, chez 66,7 % des patients, il y a eu une diminution des tumeurs. Chez les souris, les scientifiques ont observé une réduction des tumeurs et un ralentissement de leur croissance, surtout si l’antidépresseur était pris en association avec de la chimiothérapie.
Ne pas le tester seul, avant la mise sur le marché du médicament
“Comme le médicament a déjà été approuvé, il n'a pas besoin de passer par une procédure d'approbation complexe”, souligne le Dr Michael Weller. Cela signifie qu’il pourrait être mis sur le marché plus rapidement qu’un nouveau médicament.
Avant cela, les scientifiques doivent encore prouver son efficacité. La prochaine étape consiste à tester ce médicament sur l’Homme. En attendant, il est vivement conseillé de ne pas le tester seul en cas de glioblastome.
“Nous ne savons pas encore si le médicament fonctionne chez l'Homme et quelle est la dose nécessaire pour combattre la tumeur, c'est pourquoi des essais cliniques sont nécessaires”, conclut le Dr Michael Weller.