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TDAH : de nouvelles recommandations pour mieux diagnostiquer l’enfant

La Haute Autorité de Santé met à jour ses recommandations pour améliorer le diagnostic et l’accompagnement des enfants souffrant du trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, notamment en formant mieux les médecins.

TDAH : de nouvelles recommandations pour mieux diagnostiquer l’enfant KatarzynaBialasiewicz / istock




L'ESSENTIEL
  • "Si agir au plus tôt permet de limiter les conséquences du TDAH, son diagnostic est cependant complexe", affirme la HAS dans un communiqué.
  • Alors qu’actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfant peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à prescrire un traitement médicamenteux, la HAS appelle aujourd’hui les pouvoirs publics à étendre ces compétences à d’autres médecins, notamment généralistes, qui recevraient dans cette optique "une formation structurée et diplômante".
  • La HAS a été saisie pour émettre ces nouvelles recommandations par, entre autres, l’association de patients HyperSupers-TDAH France.

"Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement qui concernerait 5 % des enfants et des adolescents dans le monde. Diagnostiquer et accompagner le plus tôt possible ces enfants est essentiel afin d’éviter une aggravation des conséquences psychologiques, sociales et scolaires du trouble."

La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de dévoiler, ce lundi 23 septembre, de nouvelles recommandations à destination des professionnels de santé, des pouvoirs publics et des proches pour justement améliorer le dépistage et la prise en charge des plus jeunes atteints du TDAH. L’autorité publique a été saisie dans ce sens par, entre autres, l’association de patients HyperSupers-TDAH France.

Diagnostiquer précocement le TDAH chez l’enfant

Le diagnostic du TDAH se pose en présence de symptômes d'inattention, accompagnés ou non d’hyperactivité et d’impulsivité, qui varient selon les personnes, durent dans le temps et ont des conséquences délétères dans toutes les sphères : école, famille, milieu social... "Si agir au plus tôt permet de limiter les conséquences du TDAH, son diagnostic est cependant complexe", affirme la HAS dans un communiqué.

Voici comment il se déroule. Le médecin s’entretient d’abord avec l’enfant et ses parents afin d’évaluer le développement du petit dans toutes ses dimensions (neurologique, psychomotrice, affective...), puis avec l’enfant seul, pour une discussion spécifique axée sur sa perception et sa manière de surmonter les difficultés. Le diagnostic comprend en outre un examen clinique et une enquête auprès de l’entourage de l’enfant (familial, scolaire, périscolaire...).

Vient ensuite l’accompagnement de l’enfant. Des interventions non médicamenteuses sont d’abord conseillées en première intention, à savoir des séances de psychoéducation destinées à informer l’enfant sur son TDAH afin de l’aider, lui et ses parents, "à comprendre le trouble et gérer son impact ou l’accompagnement scolaire, avec des conseils pour la mise en place d’aménagements spécifiques". Si besoin et selon la gravité du trouble, un traitement médicamenteux peut aussi être prescrit en complément.

Former les médecins généralistes au diagnostic du TDAH

Pour accompagner les soignants dans leur pratique, la HAS publie une synthèse de leurs recommandations, incluant des arbres décisionnels sur le choix des interventions et leur pertinence, ainsi que deux fiches pratiques : l’une propose une trame pour mener l’entretien diagnostique et l’autre détaille le suivi du traitement médicamenteux. L’autorité publique répertorie également des outils d’évaluation existants (questionnaires, aide à l’entretien...).

Alors qu’actuellement, seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfant peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à prescrire un traitement médicamenteux, la HAS appelle aujourd’hui les pouvoirs publics à étendre ces compétences à d’autres médecins, notamment généralistes, qui recevraient dans cette optique "une formation structurée et diplômante". De même, le recours à la télémédecine pourrait, selon elle, être développé pour faciliter le suivi des patients après une consultation en présentiel. D’autres recommandations, dédiées cette fois à l’adulte, seront publiées à la fin de l’année 2025, précise l’organisme de santé.

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