- Les Français sont de plus en plus exposés au moustique-tigre, un vecteur de maladies émergentes comme la dengue, le zika ou encore le chikungunya (aussi appelées "arboviroses*").
- D'après un nouveau sondage, les Français associent la propagation des maladies émergentes au changement climatique.
- 22 % des participants déclarent connaître le Zika, 48 % la dengue et 50 % le chikungunya.
Lors d’une conférence de presse tenue ce matin, plusieurs spécialistes des maladies émergentes ont commenté la parution d’une nouvelle enquête sur le sujet menée par OpinionWay pour Valneva France.
Qu’ils partent en voyage ou qu’ils vivent sur notre territoire, les Français sont de plus en plus exposés au moustique-tigre, un vecteur de maladies émergentes comme la dengue, le zika ou encore le chikungunya (aussi appelées "arboviroses*").
Concernant l’augmentation des risques d’attraper ce genre de pathologies, le sondage cité en début d’article révèle d’abord que les Français en sont plutôt conscients. "Si 88 % d’entre eux ont déclaré estimer la probabilité d’attraper une maladie émergente comme forte dans les régions du monde touchées par ces maladies, ils sont aussi près de deux tiers (61 %) à estimer le risque plus important qu’il y a 10 ans en France métropolitaine", indique Nadia Auzanneau, directrice générale adjointe chez OpinionWay.
Maladies émergentes : les Français l’associent au changement climatique
Bien qu’il ne soit pas le seul facteur, les Français associent aussi la propagation des maladies émergentes au changement climatique. Pour 4 sondés sur 5 (86 %), ce dernier contribue fortement par exemple à l’arrivée du chikungunya dans des régions jusqu’ici épargnées.
"Même si le climat joue un rôle important, il faut rappeler que ce sont les échanges commerciaux et les déplacements de population qui sont les principales causes de propagation du moustique-tigre dans des régions jusque-là épargnées", explique à ce propos le Pr Christophe Rapp, infectiologue à l’Hôpital Américain de Paris.
Maladies émergentes : les Français ne les connaissent pas très bien
Par ailleurs, l’enquête nous apprend que les Français ne connaissent pas très bien les maladies véhiculées par le moustique-tigre. "22 % des participants déclarent connaître le Zika, 48 % la dengue et 50 % le chikungunya", peut-on lire dans le compte-rendu.
"Si les Français savent en majorité que le chikungunya est un virus, ils sont cependant loin de connaître les symptômes et l’impact d’une telle maladie sur la qualité de vie des personnes touchées, qui éprouvent des douleurs chroniques et peuvent être en incapacité de travailler", complète le Pr Christophe Rapp.
Le sondage révèle également que seul un tiers (33 %) des Français estime qu’il y a de fortes chances d’attraper une maladie émergente en France métropolitaine. "Pourtant, il y a bien un risque élevé d’épidémies liées au moustique-tigre dans les prochaines années sur notre territoire", souligne le Pr Christophe Rapp.
Enfin, 56 % des personnes interrogées se disent prêtes à se faire vacciner contre le chikungunya si c’était possible. "Valneva a pour objectif de proposer une solution vaccinale contre le chikungunya d’ici la fin d’année", révèle sur ce point précis Nicolas Arvis, directeur général de Valneva France. "En impliquant activement les autorités locales, internationales et militaires, nous pouvons renforcer notre réponse collective", estime-t-il.
*Arboviroses signifie : "virus transmis par des arthropodes qui se nourrissent de sang tels que les moustiques".