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Antibiotique

Les perturbations du microbiote intestinal liées à l’agressivité

Une nouvelle étude révèle un lien entre les perturbations du microbiote intestinal, notamment dues à l’usage d'antibiotiques en bas âge, et une agressivité accrue.

Les perturbations du microbiote intestinal liées à l’agressivité Andranik Hakobyan/istock




L'ESSENTIEL
  • Les perturbations du microbiote intestinal, notamment dues à l’utilisation d’antibiotiques en bas âge, entraînent une agressivité accrue chez la souris.
  • Les chercheurs ont également observé des changements significatifs dans les métabolites et l’expression génétique liés à l’agressivité dans le cerveau des rongeurs.
  • Cette étude met en lumière l'importance de l’axe intestin-cerveau dans le comportement.

Si les antibiotiques luttent contre les maladies d’origine bactérienne, ils peuvent aussi perturber les “bonnes bactéries” présentes dans l’intestin. Et cette altération du microbiote intestinal n'entraîne pas seulement de potentiels problèmes digestifs, selon une étude de l'Université Bar-Ilan publiée dans la revue Brain, Behavior, and Immunity.

Les chercheurs ont découvert un lien entre les perturbations du microbiote intestinal et une hausse de l’agressivité.

Un microbiote altéré entraîne une agressivité accrue

Après avoir observé une corrélation entre l’exposition aux antibiotiques et l’agressivité accrue chez les mouches à fruits, les scientifiques ont décidé d’évaluer l’impact potentiel d’une altération du microbiote chez l’Homme. Pour cela, ils ont implanté le microbiote de nourrissons humains à des souris par le biais de transplantations fécales. Certaines provenaient de bébés ayant pris des antibiotiques peu de temps après la naissance. Les autres étaient prélevés chez des petits n’ayant jamais eu de médicaments. Tous les animaux traités ont ensuite été mis en contact avec un congénère étranger.

L’équipe a alors examiné leurs comportements, mais également les changements biochimiques et neurologiques grâce à plusieurs examens. Ils ont par exemple effectué des tests urinaires ou encore mesuré le taux de sérotonine ou encore de tryptophane dans le cerveau.

Trois à cinq semaines après la transplantation, les animaux ayant eu le microbiote altéré par les antibiotiques étaient plus agressifs que ceux traités avec des selles saines.

Microbiome : de nouvelles voies thérapeutiques pour les troubles liés à l’agressivité

Autre constat des chercheurs : des changements significatifs dans les métabolites et l’expression génétique liés à l’agressivité ont été observés dans le cerveau des rongeurs.

Ces données révèlent l'importance de l’axe intestin-cerveau et le rôle du microbiome intestinal dans la modulation de l'agressivité. Par ailleurs, pour les chercheurs, leur étude met en évidence ses voies d'action potentielles, offrant des perspectives pour le développement de stratégies thérapeutiques pour les troubles liés à l'agressivité.

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