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Santé mentale

Schizophrénie : les hommes ont plus de risques génétiques

Par Sophie Raffin

La schizophrénie partage des facteurs de risque génétiques avec la bipolarité et la dépression et ils sont plus importants chez les hommes que les femmes, selon une nouvelle étude.

Visions/istock
La schizophrénie partage des facteurs de risque génétiques avec le trouble bipolaire et la dépression.
Les hommes présentent un risque génétique de schizophrénie plus élevé que les femmes.
Les résultats de cette étude pourrait aider à mettre au point des traitements psychiatriques plus personnalisés, selon les chercheurs.

La schizophrénie est un trouble mental qui se caractérise par plusieurs symptômes handicapants comme la perte de contact avec la réalité (psychose), des hallucinations (en général, le fait d’entendre des voix) ainsi qu’un retrait social ou encore des difficultés cognitives. Ses causes sont complexes et multifactorielles. Toutefois, une nouvelle étude parue dans la revue European Neuropsychopharmacology permet d’en savoir plus sur ce trouble qui touche environ 600.000 personnes en France et 23 millions dans le monde.

Les hommes ont une plus grande vulnérabilité génétique à cette pathologie que les femmes.

Schizophrénie : des facteurs génétiques communs avec la bipolarité et la dépression

L'objectif de cette étude était d'analyser la contribution des facteurs génétiques dans le développement des troubles psychotiques. Les chercheurs ont pour cela a repris les dossiers de plus de 3.000 patients dont un peu plus de la moitié souffrait de psychose.

Les analyses montrent que la schizophrénie partage des facteurs de risque génétiques avec le trouble bipolaire et la dépression.

"Nos résultats renforcent l'hypothèse selon laquelle il existe des facteurs génétiques communs qui contribuent au risque de développer ces troubles, suggérant l'existence d'une base biologique partagée entre eux", indique Marina Mitjans de l’université de Barcelone, première auteure de l'étude dans un communiqué.

Schizophrénie : une vulnérabilité génétique plus forte chez les hommes

Les scientifiques ont par ailleurs découvert que les hommes et les femmes n’étaient pas égaux face aux facteurs génétiques de ces risques. La gent masculine a une plus grande vulnérabilité génétique que les femmes. Pour l’équipe, cette découverte pourrait expliquer les différences observées dans la prévalence, la présentation clinique et la réponse au traitement entre les deux sexes.

"Notre étude souligne l’importance de prendre en compte les différences entre les sexes dans les études génétiques pour développer des stratégies plus personnalisées en matière de prévention, de diagnostic et de traitement dans la pratique clinique", conclut Bárbara Arias, co-chercheuse principale du groupe G08 du CIBERSAM.