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Crises d’angoisse

Trouble panique : naître très avant le terme d’une grossesse peut jouer un rôle

14 % des personnes nées avant la 29e semaine de grossesse présentent un trouble panique.

Trouble panique : naître très avant le terme d’une grossesse peut jouer un rôle AntonioGuillem / istock.




L'ESSENTIEL
  • On parle de trouble panique quand une personne souffre d’épisodes de crises d’angoisse aiguë qui se réitèrent pendant un mois ou plus.
  • Des chercheurs ont étudié les liens entre la survenue d'un trouble panique et la prématurité.
  • "Notre étude fournit la première preuve que la prématurité est associée à un risque accru de trouble panique plus tard dans la vie", indiquent-ils dans leur compte-rendu.

Une étude vient de révéler que les grands prématurés ont un risque nettement plus élevé de développer un trouble panique plus tard dans leur vie.

Cette recherche a porté sur 427 participants nés entre 1969 et 2002, tous adultes* au moment de l'analyse.

Les membres de la cohorte ont été classés en différents groupes : les personnes nées à terme (après au moins 37 semaines de grossesse), les personnes modérément prématurées (nées entre 33 et 36 semaines), les personnes très prématurées (nées entre 29 et 32 semaines) et les personnes extrêmement prématurées (nées entre 29 et 32 semaines).

La potentielle présence d'un trouble panique chez tous ces individus a été évaluée à l'aide du Patient Health Questionnaire (PHQ).

Trouble panique : les femmes en souffrent plus que les hommes

Après analyse, les résultats ont montré que 18 participants (4,2 %) répondaient aux critères du trouble panique et que 14 % des personnes nées avant la 29e semaine de grossesse en souffraient. La prévalence de cette maladie mentale était en revanche similaire dans toutes les autres catégories de personnes nées après la 29e semaine de grossesse, allant de 2 % à 4 %.

Autres enseignements de l’enquête : par rapport aux participants ne souffrant pas de trouble panique, ceux qui en étaient atteints étaient plus souvent des femmes, des chômeurs et des personnes ayant un niveau d'éducation moins élevé. Les personnes très angoissées avaient également été plus longuement en soins intensifs à la naissance, avaient passé plus de temps en couveuse et présentaient des niveaux plus élevés de dioxyde de carbone dans le sang après leur venue au monde*.

"Cette étude fournit la première preuve que la prématurité est associée à un risque accru de trouble panique plus tard dans la vie. Les personnes nées avant la 29e semaine de gestation présentaient une prévalence quatre fois plus élevée d’un trouble panique que les personnes nées à terme", terminent les auteurs de l'étude. "Notre recherche indique aussi que le séjour en soins intensifs postnatals des enfants prématurés pourrait avoir une importance critique pour leur santé mentale plus tard dans la vie", concluent-ils.

Qu’est-ce que le trouble panique ?

On parle de trouble panique quand une personne souffre d’épisodes de crises d’angoisse aiguë* qui se réitèrent pendant un mois ou plus avec la crainte perpétuelle d’en vivre un nouveau. "Ces crises d’angoisse surviennent spontanément ou sont déclenchées par divers facteurs (stress, dépression…)", précise l’Assurance maladie.

* tous âgés de 18 à 52 ans.

* ce qui indique des difficultés respiratoires ou une fonction pulmonaire inadéquate.

* aussi appelées "attaques de panique".

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