• CONTACT

QUESTION D'ACTU

Santé et environnement

PFAS : de quoi parle-t-on ?

L’ANSES fait le point sur les substances chimiques très persistantes connues sous le nom de "PFAS".

PFAS : de quoi parle-t-on ? Francesco Scatena / istock.




L'ESSENTIEL
  • Les substances per- et polyfluoroalkylées, toutes regroupées sous le nom de « PFAS », représentent une vaste famille de plusieurs milliers de composés chimiques.
  • Les PFAS entraînent une pollution de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments.
  • Des travaux scientifiques sur certains PFAS montrent qu’ils peuvent avoir des effets délétères pour l’être humain : augmentation du taux de cholestérol, cancers... etc.

Depuis quelques années, le terme de "PFAS" apparait de plus en plus dans les médias et le secteur de la recherche. Mais que sont-elles ? Où les trouve-t-on ? Quels sont leurs impacts sur notre santé ? Dans un nouveau document de synthèse publié sur son site, l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) répond à toutes ces interrogations.

Que sont les PFAS ?

Les substances per- et polyfluoroalkylées, toutes regroupées sous le nom de "PFAS", représentent une vaste famille de plusieurs milliers de composés chimiques. Antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes aux fortes chaleurs, ces substances sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers produits : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, gaz réfrigérants, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, dispositifs médicaux, produits phytopharmaceutiques, etc.

"Les très nombreux PFAS ont comme point commun d’être persistants dans l’environnement en raison de la solidité des liaisons carbone-fluor qu’ils contiennent", précise l’ANSES. "Ainsi, le PFOS (sulfonate de perfluorooctane) et le PFOA (acide perfluorooctanoïque), dont les usages ont été très fortement restreints au niveau international respectivement depuis 2009 et 2020, sont encore fréquemment mesurés dans l’environnement", poursuit-elle.

Où trouve-t-on des PFAS dans l’environnement ?

Les PFAS entraînent une pollution de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments. "Certains s’accumulent dans les plantes ou les animaux et se retrouvent dans la chaîne alimentaire", indique l’ANSES. "D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans", complète-t-elle.

Quelles sont les sources d’exposition humaine aux PFAS ?

Les propriétés de persistance, de mobilité et d’accumulation des PFAS dans les organismes vivants aboutissent, au fil des années, à une exposition croissante de la population humaine à ces substances chimiques.

Selon l’EFSA, les produits de la mer, les œufs et les viandes sont les aliments contribuant le plus à l’exposition au PFOS et au PFOA. L’eau destinée à la consommation humaine peut également être une source d’exposition, tout comme l’air l’intérieur, l’air extérieur, les poussières et les sols contaminés. "L'exposition professionnelle aux PFAS peut se produire dans plusieurs secteurs, y compris l'industrie chimique, le traitement de textiles, la fabrication de produits électroniques et dans la lutte contre les incendies" détaille l’ANSES.

PFAS : pourquoi ces composés sont-ils préoccupants pour notre santé ?

Des travaux scientifiques sur certains PFAS montrent qu’ils peuvent avoir des effets délétères pour l’être humain : augmentation du taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité, impacts sur le développement du fœtus, conséquences sur le foie, attaques des reins, etc. "Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire", complète l’ANSES.

"En décembre 2023, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le PFOA comme « cancérogène pour l’Homme » (Groupe 1) et le PFOS comme « peut-être cancérogène pour l’Homme » (Groupe 2B)", rappelle-t-elle.

"Face à cette famille de substances très large et particulièrement persistante dans l’environnement, la difficulté est d’identifier ou de distinguer celles qui présentent des caractéristiques de danger les plus préoccupantes", estime Matthieu Schuler, directeur général délégué du pôle sciences pour l'expertise de l’ANSES. "Cela appelle à accélérer les recherches sur les substances, en particulier pour celles qui sont les plus fréquemment retrouvées dans l’environnement, et à développer des approches innovantes pour caractériser leur toxicité", conclut-il.

 




Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !

EN DIRECT

LES MALADIES

J'AI MAL

Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied

SYMPTÔMES