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Dépistage

Cancer de l’ovaire : cette échographie détecte 96 % des tumeurs chez les femmes ménopausées

Par Geneviève Andrianaly

Sur six tests échographiques, dont le but est de diagnostiquer le cancer de l'ovaire, le modèle, appelé "IOTA ADNEX", atteint une précision de 96 %.

peakSTOCK/iStock
Au Royaume-Uni, le test de référence pour diagnostiquer le cancer de l'ovaire chez les femmes ménopausées est le "test du risque de malignité (RMI1)" qui identifie 83 % des cancers de l'ovaire.
Compte tenu de sa sensibilité supérieure à celle du RMI1, le protocole d'échographie IOTA ADNEX présente une meilleure précision et permet de détecter jusqu'à 96 % des patientes.
Selon les chercheurs, l’échographie est performante lorsqu’elle est réalisée par des échographistes qui ont fait une formation spécifique et reçu une certification.

Dans une récente étude, parue dans la revue The Lancet Oncology, des scientifiques britanniques et belges ont voulu comparer tous les tests actuellement disponibles pour diagnostiquer le cancer de l'ovaire chez les femmes ménopausées. Leur objectif ? "Identifier le meilleur, car le diagnostic précoce du cancer de l'ovaire est vital. Plus le cancer de l'ovaire est diagnostiqué rapidement et tôt, plus il est facile à traiter et plus les résultats sont probants."

IOTA ADNEX permet de détecter jusqu'à 96 % des femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire

Pour les besoins des recherches, ils ont recruté, entre 2015 et 2018, 1.242 patientes ménopausées, dont 215 avaient un cancer de l'ovaire primaire. "Étant donné que 166 participantes, âgées de 16 à 90 ans, avaient des résultats manquants, non concluants ou d'autres normes de référence, les données de 1.076 volontaires ont été, par conséquent, utilisées pour évaluer les tests d'index pour le résultat principal", a spécifié l’équipe. Les patientes inclues dans les travaux présentaient des symptômes non-spécifiques ou des résultats d'échographie anormaux, qui avaient été adressées à 23 hôpitaux du Royaume-Uni. Elles ont dû remplir un questionnaire sur leurs symptômes, donner un échantillon de sang et faire des échographies transabdominales et transvaginales réalisées par des échographistes certifiés.

Les résultats ont montré que le protocole d'échographie IOTA ADNEX était "susceptible de conduire à ce que certaines femmes qui n'ont pas de cancer soient également signalées comme ayant un risque plus élevé de cancer". Plus précisément, ce modèle a atteint une précision de 96 % lorsqu'il est utilisé par des échographistes qui ont fait une formation spécifique et reçu une certification. D’après les chercheurs, ce test échographique est nettement plus performant que le test de référence actuel, appelé "test du risque de malignité (RMI1)", au Royaume-Uni, qui identifie 83 % des cancers de l'ovaire.

Cancer de l'ovaire : "mieux faire connaître les symptômes"

"Parallèlement à cette recherche innovante, nous devons mieux faire connaître les symptômes du cancer de l'ovaire afin que les femmes sachent qu'elles doivent consulter leur médecin généraliste pour se faire dépister et recevoir le meilleur traitement possible dans les plus brefs délais. Il est essentiel que de nouvelles méthodes de travail comme celle-ci soient mises en œuvre le plus rapidement possible", a déclaré Annwen Jones OBE, directrice générale de l’association Target Ovarian Cancer.

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