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Syndrome métabolique : ce type de jeûne intermittent réduit les risques cardiaques

Manger uniquement dans une fenêtre de 10 heures tous les jours améliore les principaux marqueurs de la santé cardiaque chez les personnes atteintes d'un syndrome métabolique.

Syndrome métabolique : ce type de jeûne intermittent réduit les risques cardiaques TanyaJoy/istock




L'ESSENTIEL
  • Le jeûne intermittent, appelé alimentation limitée dans le temps, peut améliorer la santé des personnes souffrant d'un syndrome métabolique.
  • Ce dernier consiste à limiter la consommation alimentaire dans une fenêtre de 10 heures chaque jour.
  • Ses adeptes affichaient une baisse du cholestérol, de la glycémie, des niveaux d'hémoglobine A1c ainsi que de leur poids et leur IMC.

Près d’un Français sur cinq est touché par un syndrome métabolique. C’est-à-dire qu’il a un tour de taille important (plus de 94 cm pour les hommes et de 80 cm pour les femmes) et au moins deux autres anomalies comme une hyperglycémie, un taux de triglycérides élevé, un faible taux de bon cholestérol ou encore une tension artérielle trop haute. Ce trouble augmente fortement le risque de développer diverses maladies, notamment cardiovasculaires.

Selon une étude de l'université de Californie à San Diego et de l’Institut Salk, pour réduire ces risques, les personnes qui ont trop de “ventre”, auraient intérêt à adopter un jeûne intermittent appelé "alimentation limitée dans le temps". Il consiste à manger uniquement sur une fenêtre de 10 heures.

Leurs résultats sont présentés dans l'édition du 30 septembre 2024 des Annals of Internal Medicine.

Diabète, cholestérol : limiter les calories sur 10 heures réduit les risques

Pour évaluer les effets de l’alimentation limitée dans le temps, les chercheurs ont réuni 108 patients ayant reçu des conseils nutritionnels sur le régime méditerranéen. La moitié d’entre eux avaient pour consigne de s’alimenter sans rien changer à leur routine, les autres devaient seulement manger pendant une période de 10 heures. Cette dernière était définie en fonction des habitudes alimentaires et de sommeil ainsi que des engagements personnels de chaque participant. La fenêtre des repas commençait ainsi au moins une heure après le réveil et se terminait au moins trois heures avant de s'endormir.

Trois mois plus tard, l’ensemble des volontaires ont passé des examens médicaux. Les analyses ont montré que les personnes ayant limité leurs prises caloriques sur 10 heures enregistraient une amélioration pour les indicateurs clés de la santé cardiaque, comme la glycémie et le cholestérol. Une baisse des niveaux d'hémoglobine A1c, un marqueur de la gestion à long terme de la glycémie, était également observée.

"Le syndrome métabolique, en particulier, lorsqu'il est associé au prédiabète, représente un point de basculement critique dans lequel le risque de développer un diabète de type 2 et une maladie cardiaque est considérablement accru", rappelle Dr Pam Taub, co-auteure correspondante de l'étude. "Nous espérons que les résultats de cette étude pourront aider d'autres personnes qui cherchent à traiter leur syndrome métabolique et à réduire leur risque de diabète de type 2."

De plus, l'alimentation limitée dans le temps était associée à une diminution du poids corporel, de l'indice de masse corporelle (IMC) et de la graisse abdominale. En outre, les participants n'ont pas affiché de perte significative de masse musculaire maigre, une préoccupation lors de la perte de poids.

Syndrome métabolique : pourquoi ce jeûne intermittent est bénéfique ?

Il a déjà été maintes fois démontré que les habitudes alimentaires erratiques peuvent perturber les rythmes circadiens. Ce qui favorise les symptômes de syndrome métabolique, y compris une augmentation de la graisse abdominale et un cholestérol anormal ou des triglycérides.

Les auteurs avancent que l'alimentation limitée dans le temps, soit absorber toutes les calories dans une fenêtre constante de 10 heures, évite de perturber notre horloge interne.
"Notre corps traite en fait les sucres et les graisses très différemment selon l'heure de la journée", explique Satchidananda Panda, co-auteur correspondant de l'étude dans un communiqué. "En mangeant à durée limitée, nous réengageons la sagesse naturelle du corps et exploitons ses rythmes circadiens quotidiens pour restaurer le métabolisme et améliorer la santé."

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