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Cancer du sein : «Les traitements peuvent entraîner des complications cardiovasculaires»

"Les femmes ayant survécu à un cancer du sein présentent un risque de deux à six fois plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire que la population générale", alerte le Dr Damien Legallois, cardiologue au CHU de Caen. 

Cancer du sein : \ spukkato / istock.




L'ESSENTIEL
  • Chaque année en France, plus de 61.000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués.
  • "Grâce aux progrès thérapeutiques, notamment l'utilisation des anthracyclines et des thérapies ciblées comme les anti-HER2, le taux de survie du cancer du sein à cinq ans dépasse aujourd'hui 87 %", explique le Dr Damien Legallois, cardiologue au CHU de Caen.
  • "Cependant, ces traitements peuvent entraîner des effets secondaires graves, en particulier des complications cardiovasculaires. Ces complications incluent l'insuffisance cardiaque, les troubles du rythme et même les infarctus du myocarde", alerte-t-il.

"Le cancer du sein et la santé cardiaque sont plus proches que l’on imagine".  À l'occasion d'Octobre Rose, la Fondation Coeur et Recherche et le Dr Damien Legallois souhaitent sensibiliser le grand public à un aspect méconnu de la lutte contre le cancer du sein : les risques cardiovasculaires.

Cancer du sein : "les traitements peuvent entraîner des effets secondaires graves"

Chaque année en France, plus de 61.000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués. "Grâce aux progrès thérapeutiques, notamment l'utilisation des anthracyclines et des thérapies ciblées comme les anti-HER2, le taux de survie du cancer du sein à cinq ans dépasse aujourd'hui 87 %", explique le Dr Damien Legallois, cardiologue au CHU de Caen. "Cependant, ces traitements peuvent entraîner des effets secondaires graves, en particulier des complications cardiovasculaires", souligne-t-il. "Ces complications incluent l'insuffisance cardiaque, les troubles du rythme et même les infarctus du myocarde", précise-t-il. 

"La proportion de patientes souffrant de cardiotoxicité après un an de traitement par anthracyclines et anti-HER2 varie entre 1 et 17 %", indique aussi le Dr Damien Legallois. "Les femmes ayant survécu à un cancer du sein présentent ainsi un risque de deux à six fois plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire que la population générale", révèle-t-il.

Cancer du sein : une nouvelle spécialité de recherche se développe

Pour permettre aux femmes atteintes d’un cancer du sein d’avoir le meilleur traitement possible sans risque pour leur coeur, une nouvelle spécialité de recherche se développe : la cardio-oncologie. "Sa mission est de mieux identifier les patientes à risque de développer une cardiotoxicité liée aux traitements du cancer, afin de prendre les précautions nécessaires pour leur permettre d’avoir le meilleur traitement possible contre le cancer tout en minimisant le risque de complication cardiaque", détaille la Fondation Coeur et Recherche.

Dans cette optique, le Dr Damien Legallois mène actuellement un projet nommé "ML-CARDIOTOX". "Financé par la Fondation Coeur et Recherche, c’est une étude pionnière visant à prédire les risques de cardiotoxicité chez les patientes atteintes de cancer du sein à l'aide de l'intelligence artificielle", détaille le spécialiste. "Le projet ML-CARDIOTOX pourrait fournir aux praticiens des outils concrets pour anticiper les risques cardiaques et mieux protéger les patientes. L'enjeu est de taille : il s'agit non seulement d'améliorer la survie, mais aussi de préserver la qualité de vie en minimisant les complications liées aux traitements", conclut le cardiologue.

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