Dis maman, dis papa, tu peux me lire une histoire ? Accéder à cette demande fait plaisir à l’enfant, mais ce n’est pas tout ! Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Journal of Child Language, les bébés d'un à deux ans à qui les parents lisent plus d’histoires ont davantage de vocabulaire.
La lecture augmente le vocabulaire des plus jeunes
Durant leurs travaux, les scientifiques ont demandé aux parents de plus de 1.400 enfants norvégiens, âgés d'un à deux ans, les mots que leurs bébés comprenaient ou disaient. En parallèle, ils devaient aussi renseigner la fréquence à laquelle ils lisaient des histoires à leurs enfants.
Ainsi, les chercheurs ont observé que les enfants de 1 et 2 ans à qui les parents lisaient souvent des histoires avaient un vocabulaire plus étendu que ceux à qui les parents en lisaient moins. En revanche, chez les enfants de deux ans uniquement, le vocabulaire diminuait à mesure du temps passé devant les écrans. Autrement dit, les bénéfices de la lecture par les parents pourraient être réduits par l’utilisation des écrans.
Les parents devraient limiter les écrans et privilégier la lecture
"Ces résultats montrent une association entre les activités et le développement du langage dès les premières années de la vie d'un enfant et confortent les recommandations selon lesquelles, pour les jeunes enfants, il faudrait lire davantage et peut-être réduire le temps passé devant un écran”, indique Audun Rosslund, l’un des auteurs, dans un communiqué.
Une fois le lien établi entre lecture et vocabulaire, les chercheurs ont voulu en comprendre les raisons. Selon eux, la lecture par les parents enrichit le vocabulaire de l’enfant de deux manières : par l’exposition à une plus grande diversité de mots issus des livres et par l'interaction entre le parent et l’enfant. En revanche, les écrans limitent ce lien entre les parents et les enfants et, de façon plus générale, les activités interactives, ce qui pourrait expliquer la corrélation entre écrans et perte de vocabulaire.
"À l’avenir, nous espérons que les chercheurs étudieront également l’impact possible de la qualité du temps passé devant un écran sur le développement du langage”, conclut Audun Rosslund.