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Pression artérielle : ces positions du bras très utilisées augmentent le risque de mauvais résultats

Certaines méthodes couramment utilisées pour positionner le bras du patient lors des examens de la pression artérielle peuvent entraîner une surestimation de la tension.

Pression artérielle : ces positions du bras très utilisées augmentent le risque de mauvais résultats Siarhei Khaletski/istock




L'ESSENTIEL
  • Les méthodes couramment utilisées pour positionner le bras du patient lors de la mesure de la tension artérielle peuvent entraîner une surestimation des résultats des tests.
  • Ce qui peut conduire à un mauvais diagnostic de l'hypertension.
  • Selon l'étude, il est essentiel de respecter les directives préconisant un appui ferme du bras sur une surface lors de la mesure de la tension artérielle.

Prendre la tension artérielle est l’un des tests les plus fréquents dans les cabinets médicaux. Et pourtant, une étude de l'université Johns Hopkins révèle que les positions du bras couramment utilisées lors de l’examen peuvent entraîner une surestimation de la tension, et par effet domino à un mauvais diagnostic de l’hypertension.

Les chercheurs détaillent les mauvaises positions et celles à privilégier pour obtenir des mesures fiables dans un article paru dans la revue JAMA Internal Medicine, le 7 octobre 2024.

Hypertension : certaines positions augmentent les risques de mauvais diagnostic

Souhaitant déterminer quel était le meilleur moyen pour contrôler la pression artérielle (PA), l’équipe a examiné les effets des trois positions du bras les plus fréquemment utilisées lors d’une mesure : le bras appuyé sur un bureau, appuyé sur les genoux et suspendu sur le côté.

Pour cette expérience, 133 participants âgés de 18 à 80 ans ont été recrutés. Ils ont été répartis au hasard dans l’un des six groupes possibles qui différaient par l’ordre des trois positions des bras assis. L’ensemble des mesures était effectué au cours d’une seule visite. Avant le test, les volontaires devaient marcher deux minutes pour imiter un scénario clinique typique dans lequel les patients entrent dans une clinique ou un bureau avant le dépistage. Après 5 minutes de repos, la tension était prise avec un appareil de mesure automatique de la PA. La même procédure était répétée jusqu’à ce que la mesure ait été faite avec chaque position du bras étudiée.

Les chercheurs ont constaté que les mesures de la pression artérielle obtenues avec les bras sur les genoux ou non soutenu sur le côté étaient nettement plus élevées que celles obtenues avec le bras soutenu sur un bureau. Dans le détail, le soutien sur les genoux majorait la pression artérielle systolique de 3,9 mmHg et la pression artérielle diastolique de 4 mmHg. Lorsque le membre était non appuyé suspendu sur le côté, les hausses étaient respectivement de 6,5 mmHg et de 4,4 mmHg par rapport au moment où le bras est posé sur une table

"Si vous mesurez régulièrement votre tension artérielle avec un bras non soutenu et que cela vous donne une surestimation de la pression artérielle de 6,5 mmHg. Cela représente une différence potentielle entre une pression artérielle systolique de 123 et 130, ou de 133 et 140. Ce qui est considéré comme une hypertension de stade 2", explique Sherry Liu, auteure de l'étude, dans un communiqué.

Pression artérielle : quelle est la bonne position du bras lors du contrôle ?

Pour les chercheurs, leurs travaux montrent que la position pour prendre une mesure de la pression artérielle la plus faible possible est d’avoir un appui ferme du bras sur un bureau ou une autre surface lors du test. Il s’agit d’ailleurs de la position recommandée par les autorités sanitaires.

Dans le détail, il est demandé de prendre la tension artérielle dans une pièce calme “à température confortable”. Il faut :

  • être assis confortablement sur une chaise : le dos soutenu par le dossier, les jambes non croisées et les pieds à plat sur le sol ;
  • placer le bras nu sur une table : le milieu du bras doit être au niveau du cœur ;
  • poser le brassard sur le bras nu en respectant le sens indiqué sur l'appareil : lors de la mesure, il ne faut pas parler, bouger, serrer le poing.

Au terme de leurs travaux, les scientifiques préconisent que les médecins prêtent "davantage attention aux directives de bonnes pratiques" et à leur application. Ils conseillent aussi aux patients de ne pas hésiter à y prendre garde "eux-mêmes dans le cadre clinique et lors de la mesure de leur tension artérielle à domicile" en s’assurant aussi d’être dans la position recommandée.

Ils précisent par ailleurs que leurs résultats ne concernent que les dépistages effectués avec des appareils de mesure automatique de la pression artérielle et peuvent ne pas s'appliquer aux contrôles effectués avec d'autres machines.

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