Richard Pawulski, 49 ans, est décédé des complications d’une encéphalite équine de l'Est, une maladie virale transmise par des moustiques infectés. Ses proches se sont confiés sur son histoire dans le New York Post.
Des symptômes apparus très rapidement après la piqûre
Le quadragénaire avait été piqué dans son jardin dans le Connecticut en août 2019 alors qu’il le débroussaillait. Il a commencé à ressentir des maux de tête intenses et à vomir de la bile, juste un jour après avoir remarqué le bouton de moustique. Conduit à l'hôpital, les examens ont révélé qu’il souffrait d’un gonflement cérébral aigu. Opéré en urgence, le patient est tombé dans le coma. Sa famille se préparait à accepter l'arrêt des machines qui le maintenait en vie lorsqu’il s’est miraculeusement réveillé.
Les médecins n’avaient pas immédiatement compris l’origine de son état. Mais après la découverte d’autres cas d’encéphalite équine de l'Est (EEE) dans la région, ils ont compris qu’il avait été victime de ce virus. La maladie qui se caractérise par des maux de tête, des convulsions, des vomissements ou encore une encéphalite, est mortelle dans 30 % des cas.
"Je ne plaisante pas quand je dis que votre vie peut changer en un clin d’œil", a confié sa fille de 18 ans Amellia Pawulski au New York Post. "C’est ce qui nous est arrivé."
Encéphalite équine de l'Est : des cas sporadiques mais graves
Si Richard a repris conscience deux mois après son opération, son état de santé n'était pas pour autant rassurant. Il a passé les 5 années suivantes entre les hôpitaux et les centres de soin en raison des lésions cérébrales développées ainsi que de complications touchant son foie et ses reins et plusieurs pneumonies. Ses capacités cognitives ont été fortement affectées par la maladie. Certains jours, il ne savait pas la date ou l'endroit où il se trouvait.
Il a finalement succombé à un Staphylococcus aureus résistant à la méticilline. Cette infection s'est avérée trop difficile à traiter à cause des complications rénales et hépatiques résultant de l’EEE.
Le Dr Roy Gulick, spécialiste des maladies infectieuses interrogé par le journal américain a rappelé que l’encéphalite équine de l’Est reste une maladie rare, enregistrant moins de 10 cas confirmés aux USA cette année. "C'est généralement sporadique et la raison n'est pas claire. Une année, nous en voyons davantage qu'une autre", explique l’expert.
Il recommande, par ailleurs, de continuer à suivre les recommandations pour éviter les piqûres. "Typiquement, les pics d'infections sont en août et en septembre, puis il faut plusieurs jours de températures glaciales pour tuer complètement les moustiques. Donc, même si nous venons de commencer l'automne et que les températures baissent, les gens sont toujours à risque de piqûres de moustiques."