Sodas allégés, certaines céréales pour le petit-déjeuner, biscuits apéritifs : ces aliments sont tous des produits ultra-transformés. Une récente étude, parue dans Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, montre qu’ils sont particulièrement déconseillés pour les personnes atteintes de diabète de type 2. Ces dernières souffrent d’une perturbation de leur métabolisme, responsable d’une augmentation de la glycémie. Selon l’Inserm, cette forme de la maladie concerne 90 % des diabétiques.
Diabète de type 2 : un outil pour mesurer la glycémie à long terme
Des chercheurs de l’université du Texas à Austin ont voulu mieux comprendre les liens entre la pathologie et l’alimentation, en s’intéressant particulièrement à la consommation de produits ultra-transformés. "Il existe plusieurs manières d’observer et de mesurer une alimentation saine", précise Marissa Burgermaster, professeure adjointe de sciences nutritionnelles au sein de cette université. Avec son équipe, elle a choisi d’utiliser une donnée appelée HbA1c. "Tandis que la glycémie capillaire et la glycémie à jeun sont des instantanés de l'état glycémique, l'HbA1c permet, par un dosage sanguin, d'évaluer l'équilibre glycémique sur une plus longue période (environ deux à trois mois)", indique la Fédération Françaises des diabétiques.
Une forte consommation de produits ultra-transformées associée à un mauvais contrôle de la glycémie
L'étude est basée sur les données de référence d'un essai clinique encore en cours. Les scientifiques ont utilisé celles de 273 adultes afro-américains diagnostiqués d’un diabète de type 2. Chaque participant a fourni des informations sur son alimentation et un échantillon de sang pour mesurer l’HbA1c. "Nous avons constaté que plus la quantité d’aliments ultra-transformés était importante dans le régime alimentaire, et plus le contrôle de la glycémie était mauvais, analyse Marissa Burgermaster. Quand la part des aliments non-transformés était plus élevée dans le régime alimentaire d'une personne, sa glycémie était meilleure."
Dans le détail, les personnes dont le régime alimentaire contient 10 % d'aliments ultra-transformés en plus, par rapport à la moyenne, avaient des niveaux d'Hba1c plus élevés de 0,28 point en moyenne. À l’inverse, ceux dont l’alimentation était composée de 10 % d’aliments non-transformés de plus, toujours par rapport à la moyenne, avait des niveaux d’HbA1c inférieures de 0,30 point en moyenne. "Le fait d'avoir un HbA1c en dessous de 7 est considéré comme idéal pour les personnes atteintes de diabète de type 2, et les personnes qui ont consommé, en moyenne, 18 % ou moins de leur poids total de nourriture en aliments ultra-transformés, étaient plus susceptibles de remplir cet objectif", notent les auteurs.
Diabète de type 2 : quels aliments faut-il éviter ?
Ces derniers rappellent que plusieurs études ont montré que la consommation d’aliments ultra-transformés est associée à des taux plus élevés de maladies cardiovasculaires, d'obésité, de troubles du sommeil, d'anxiété, de dépression et de mort précoce. Selon eux, la catégorie des aliments ultra-transformés intègre à la fois ceux qui sont trop riches en sucres ajoutés et en sodium, mais aussi ceux qui contiennent des colorants, des arômes synthétiques, des émulsifiants, des édulcorants ou tout autre ingrédient artificiel.