La consommation de sucre explose aux États-Unis. A tel point que l’Américain moyen, tout comme le Français, consomme aujourd’hui près de 36 kilogrammes de sucre par an, selon une récente enquête menée par Talker Research pour la marque Hint Water auprès de 2.000 personnes. Un chiffre alarmant qui dépasse largement les seuils fixés par les autorités sanitaires et soulève des questions sur l'impact de cette mauvaise habitude sur la santé.
Les facteurs émotionnels associés au sucre
L'étude révèle que les Américains consomment en moyenne 99 grammes de sucre par jour, soit l'équivalent de deux canettes de soda de 33 cl. C’est plus du double de la quantité recommandée par l'American Heart Association ou l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Si 85 % des personnes interrogées disent "travailler activement à réduire leur consommation de sucre", ils se heurtent souvent à leurs habitudes alimentaires et comportementales, selon un communiqué. Près de 34 % des répondants déclarent que la majeure partie de cet apport provient du café du matin, auquel ils ajoutent du sucre. Pour 28 % d’entre eux, les sodas restent également une source majeure de sucre.
D’après les chercheurs, certains facteurs émotionnels spécifiques poussent les Américains à consommer du sucre, à commencer par le stress (39 %), l’ennui (36 %), la fatigue (24 %) et la solitude (17 %). Face à ces émotions, les sondés déclarent se sentir anxieux (23 %), irritables (22 %) et impatients (20 %), ce qui les pousse à céder rapidement aux tentations.
Sans surprise, les moments les plus propices à ces envies sucrées sont la fin des repas (31 %), le moment où l’on regarde un film (31 %), les pauses au travail (30 %) ou après une journée de boulot harassante (19 %). L’heure la plus critique pour céder à la tentation serait précisément 15h12, selon les participants. Et, en moyenne, une personne résiste à cette envie de sucre pendant seulement 13 minutes avant de craquer.
Problème, cette frénésie de sucre a des répercussions immédiates sur la santé. Seulement 33 minutes après un pic sucré, les répondants disent ressentir une chute d’énergie accompagnée de fatigue (42 %), de regrets (25 %) et d’un manque de concentration (21 %). Et, bien sûr, on ne parle même pas des méfaits du sucre sur le long terme (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers...)
L’hydratation pour réduire sa consommation de sucre ?
Fait surprenant, plus de la moitié des sondés (51 %) pensent que leurs envies irrépressibles de sucre pourraient en réalité être un signe de déshydratation. Une hypothèse d’autant plus pertinente que la majorité des Américains ne boivent habituellement que 48 onces d’eau par jour (environ 1,4 litre), c’est-à-dire moins que les niveaux recommandés par l’Académie nationale de médecine des États-Unis.
Pour Amy Calhoun Robb, directrice marketing de Hint Water, cette tendance reflète un manque d'équilibre entre hydratation et consommation de sucre : "Alors qu’il est important de comprendre la quantité de sucre que nous consommons, il est tout aussi crucial de savoir pourquoi cela arrive." L'enquête montre que 51 % des participants s’efforcent d’augmenter leur consommation d’eau afin de réduire leurs envies sucrées.